TAITEI NO KEN - L'EPEE DE L'EMPEREUR
Les démons, première partie : L'avènement des démons

Au cœur d’une forêt assombrie par la nuit tombée, des bandits retenaient une otage pour laquelle ils avaient demandé qu’on leur apporte une rançon. A leur grande surprise, mais surtout pour leur malheur, ce n’est point de l’argent qui vint à eux, mais la mort… Un solide jeune homme leur apparut en effet, surgissant des taillis, et les tua sauvagement les uns après les autres. Il attendit ensuite son père en compagnie de la jeune femme, sans doute soulagée d’avoir vu ses ravisseurs trépasser, mais guère rassurée d’être en compagnie de son sauveur, un homme au comportement pour le moins bizarre nommé Genkuro Yorozu…

Alors qu’ils attendaient tous les deux, le ciel étoilé s’éclaira soudain d’une lumière extraordinaire : un étrange objet traversait le ciel. Il ne ressemblait à rien qu’on ait déjà vu, dans ce Japon du XVIIème siècle…

Non loin de là, dans la même forêt, la princesse Mai, survivante du clan Tokugawa, se faisait escorter. Elle fuyait la haine du clan ennemi, les Toyotomi, mais des membres de ce clan fondirent sur elle et sur son protecteur. Le combat éclata, mais alors qu’il était en cours, le fameux objet à la lumière aveuglante se posa juste à côté d’eux.

Genkuro Yorozu dont le père était enfin laissa à ses bons soins la jeune femme qu’il avait sauvée. Intrigué par l’objet céleste, il se mit en route à travers la forêt pour s’en approcher…
 

Par sylvestre, le 3 octobre 2009

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Notre avis sur TAITEI NO KEN – L’EPEE DE L’EMPEREUR #1 – Les démons, première partie : L’avènement des démons

La première chose qu’on aura remarquée avec ce manga, c’est que son scénariste est Yumemakura Baku, l’auteur qui a signé la superbe série Le sommet des Dieux dessinée par Jirô Taniguchi. La surprise est donc de taille lorsqu’on découvre la couverture de ce tome 1 de Taitei no Ken sur laquelle on voit un gaillard de qui, semble-t-il, il vaut mieux être l’ami ! Quel décalage entre la quête de Fukamachi et Hôji sur les versants de l’Everest et la promesse d’une saga apparemment musclée et sanguinaire !

La seconde chose sautera assez vite aux yeux de ceux qui ont lu Chevaliers Dragons (collection Fusions, éditions Soleil), puisque les visages féminins qu’on observera dans ce premier opus nous rappelleront celui d’Alatéa qui en était l’héroïne. Et c’est en effet Dohe qui tient ici les crayons… Dohe qu’on avait découvert grâce à sa collaboration avec Ange. Dohe qu’on avait vu à Angoulême en 2007, appliqué à satisfaire ses fans venus chercher une précieuse dédicace qu’il réalisait alors avec une minutie sans pareille et avec une pression dont il nous touche mot avec humour dans les quelques planches bonus de ce premier volume de Taitei no Ken… (Héhé… On sent bien quand même qu’il rit un peu jaune, l’artiste !!! Et sans jeu de mots, hein !)

Et puis c’est parti pour la plongée dans le récit, dans un Japon du XVIIème siècle ô combien noir et barbare ! Sous la voûte oppressante d’une forêt touffue, le héros ne mettra pas longtemps à apparaître et à mettre les points sur les i(déogrammes). Peu de texte en effet, mais une place énorme laissée à une action spectaculaire et très expéditive, très brutale, très sanglante. Le héros Genkuro Yorozu ne fait pas de détails. Ceux qu’il a en ligne de mire s’en aperçoivent bien vite, mais manifestement quand il est trop tard. Il nous est en outre présenté comme un garçon dont on ne peut pas encore savoir s’il a vraiment toute sa tête…

Et puis lorsque les premiers chapitres semblent nous avoir fait comprendre qu’on allait bouffer du ninja, voilà qu’un objet volant non identifié d’apparence futuriste (futuriste pour le XXIème siècle, alors à plus forte raison pour le XVIIème aussi !) s’invite au scénario dont on ne peut alors plus parier qu’il va nous mener ici ou là ! Et c’est une des grosses surprises de ce début de série : cet amalgame entre une histoire guerrière traditionnelle (même si son traitement est bien gore) et une aventure de science fiction qui se profile…

Le dessin de Dohe est superbe. Il est à lui seul une bonne raison de s’intéresser à Taitei no Ken dont on espère de la suite qu’elle apportera l’originalité qu’elle laisse entrevoir dans ce manga encore imprévisible.
 

Par Sylvestre, le 3 octobre 2009

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