Taï Dam. Traverser le Mékong

 
Marijah est d’origine asiatique. L’ethnie de ses aïeux, les Taï Dam, peuple aujourd’hui encore une zone mordant sur le Laos, le Vietnam, la Thaïlande et la Chine. Marijah sait bien quelques petites choses sur sa famille, sur ceux qui "à l’époque" sont restés au pays et sur ceux qui en sont partis ; mais jamais jusque-là elle n’avait ressenti le besoin d’aller sur place pour découvrir les territoires où elle a ses racines, voire pour aller à la rencontre de parents qu’elle y retrouverait.

Son compagnon, l’auteur Joël Alessandra, la poussera à faire le pas. Il la persuadera de réactiver la Taï Dam qui sommeille en elle, que ce soit au niveau de la pratique de la langue ou au niveau des émotions. Avec l’intime conviction qu’en plus d’être un beau voyage, un séjour en Asie du Sud-Est pourrait être une grande source d’inspiration pour l’artiste qu’elle est et une belle rencontre avec elle-même.
 

Par sylvestre, le 7 décembre 2022

Notre avis sur Taï Dam. Traverser le Mékong

 
Taï Dam – Traverser le Mékong est le récit d’un voyage doublé d’une quête personnelle. Joël Alessandra et sa compagne Marijah (accompagnés de leurs deux enfants qu’on ne voit pas) sont partis ensemble dans la région d’où Marijah est originaire avec un double objectif : d’une part un objectif personnel pour elle, lié à l’histoire de sa famille et à la recherche de ses origines, et d’autre part un objectif artistique puisque chacun des deux saura tirer parti de l’expérience : Joël Alessandra en nous racontant en bandes dessinées leur périple initiatique, et Marijah en faisant le plein d’émotions et de forces qui transcenderont sa peinture.

Tourisme, anecdotes de voyage, rencontres… Beauté des paysages, décalage des cultures, chaleur de l’accueil… Le meilleur de la région explose en superbes aquarelles dans les pages de ce livre ! Et au-delà du simple récit de voyage, Taï Dam étend son intérêt et sa diversité dans des rappels géopolitiques et dans des cartes géographiques qui deviennent les points de départ vers les courtes mais ô combien importantes visites que Marijah aura rendues à des gens appartenant à son ethnie d’origine ou à des parents directs.

Avec Taï Dam – Traverser le Mékong, Joël Alessandra démontre une fois encore qu’un voyage "qui a du sens" est une petite vie à part entière et que le souvenir qu’on en garde peut intéresser au-delà du cercle de ceux qui l’ont vécu. En s’étant renseigné sur le contexte historique et en nous l’expliquant, en faisant apparaître ici ou là un ticket d’entrée ou de transport, en présentant les choses avec des inserts de photos et des styles graphiques différents, il fait de son souvenir personnel un document dans lequel tout un chacun pourra trouver son bonheur : le plaisir de lire et de voir de belles choses, l’envie d’aller là-bas, l’envie de partir à la recherche de son histoire personnelle, l’envie de se renseigner sur tel ou tel événement, l’envie de raconter à son tour de manière originale et complète un voyage effectué… Ou quand le personnel se teinte d’universel…
 

Par Sylvestre, le 7 décembre 2022

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