1933 - 1967

Née en 1933, la jeune Jayne Palmer rêve de devenir une star d’Hollywood, malgré les remarques sans cesse décourageantes de sa mère qui la voit plutôt se contenter d’être une femme au foyer ! Mais quand son corps change, qu’elle commence à acquérir ce physique qui va faire sa gloire, la jeune fille sait que les choses vont prendre un autre tour pour elle. Un soir, elle rencontre Paul Mansfield avec qui elle se marie, a une fille et emménage enfin à Hollywood pour commencer à trouver des petits boulots deçi delà. Elle se fait remarquer, commence sa carrière, très vite son tour de poitrine et son sens de la mise en avant vont l’aider à construire une image qui va défrayer la chronique…

Par fredgri, le 12 juin 2021

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Notre avis sur 1933 – 1967

Si aujourd’hui on se souvient de Jayne Mansfield, c’est peut-être plus pour ce provoquant décolleté et sa fin tragique que pour ses performances d’actrice. Et c’est peut-être là que réside le véritable drame. Car, Jean-Michel Dupont et Roberto Baldazzini nous montre, à travers ce passionnant album que derrière cette image de starlette stupide, il y avait une femme dont les réalisateurs louaient le talent, qui était réputée aussi pour son QI très élevé et même si sa carrière n’a jamais été réellement à la hauteur de celles de ses concurrentes platine, elle a malgré tout su rester indépendante.

Progressivement, nous découvrons donc une femme plutôt attachante et pleine de paradoxe. Car certes elle était intelligente, mais n’a jamais su se détacher de son image de belle blonde sans cervelle qu’elle a entretenu toute sa vie, faisant parfois des choix de carrière plutôt malheureux, accumulant aussi les amants stéréotypés…
Et c’est ce qui surprend en fait dans ce volume. La sensation de rencontrer une actrice plus complexe qu’il n’y parait au premier abord, mais qui ne semblait rêver que de gloire, de strass et finalement de rien d’autres, comme si cette reconnaissance du physique lui convenait plus que tout ! Alors qu’elle aurait pu prétendre à plus de profondeur ! Mais c’est aussi l’époque qui veut ça, en plein règne du paraître, ou l’on enferme les actrices dans des cases, dans une image figée. Jayne Mansfield n’était finalement qu’une belle starlette parmi les autres, avec tout ce qui s’ensuit de sulfureux, les beaux acteurs, les Monsieur Univers, les rôles bouche-trou sans fond…

On est vraiment pris par le récit, l’écriture est efficace avec des petites pointes plus subjectives au fur et à mesure, des pics que je trouve finalement très bien venus, qui permettent de prendre un peu de recul sur cette icône des années 50/60 !

Bien sur, le gros plus de l’album c’est l’interprétation de Roberto Baldazzini qui s’offre un album moins torride que ce qu’il a l’habitude de réaliser jusque là. Le sujet reste néanmoins dans ses cordes, mais c’est un vrai plaisir de retrouver la grâce et la qualité de son trait, de ses mises en scènes, surtout avec une héroïne taillée pour lui !

Une excellente surprise que cet album. Très conseillé !

Par FredGri, le 12 juin 2021

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