SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE (LES)
Un océan de larmes et de sang

Alors que l’Assomption quitte les côtes de la Louisiane pour la Casamance, Yann le Scorff, blessé, est poursuivi par une escouade de miliciens. Témoin dans sa fuite du départ du vaisseau, il n’a d’autre solution pour échapper à ses poursuivants que de se jeter de la falaise pour tenter de rejoindre le bateau. S’accrochant in extremis à la filante traînant derrière ce dernier, il est repêché en piteux état. Grâce aux soins prodigués par Iduma, Yann recouvre ses esprits et se remémore la poursuite dont il a été l’objet. Qui veut à tout prix nuire à sa personne et pourquoi ? Trouvera-t-il la réponse chez celui qui l’a pris en chasse au nom du roi Louis le 18ème ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SURVIVANTS DE L’ATLANTIQUE (LES) #8 – Un océan de larmes et de sang

L’intrigue sur la raison de l’acharnement de l’individu défiguré sur le corsaire manchot n’avance qu’à très petits pas dans ce nouvel opus. Tout au plus, on va apprendre qu’il s’agit d’un lourd contentieux qui date et que Yann le Scorff a de la peine à élucider cette volonté destructrice.

Jean-Yves Mitton nous lance donc dans une course-poursuite navale effrénée au travers de laquelle le fils du corsaire malouin, Charles, refait son apparition. Rompu à ce genre d’aventures, ce scénariste émérite fait une légère entorse à la linéarité habituelle de son récit en y incluant un large flash-back sur les circonstances de la poursuite dont a été l’objet le malouin de souche. Cette cassure est assurément bénéfique pour la bonne compréhension des planches que l’on peut appréhender à l’ouverture de l’album.

Par ailleurs, Jean-Yves Mitton démontre ses solides connaissances en matière de navigation à voiles du 19ème en explicitant certaines manœuvres pour sortir d’un passage à fonds haut ou l’usage de matériels utiles au guidage d’un vaisseau tel la filante et le sablier.

Le travail graphique est on ne peut plus appréciable quant à sa qualité en amélioration constante. Les visages s’arrondissent, les traits se veulent plus précis, les quelques débordements de vignettes sont bien dosés. Félix Molinari excelle dans la restitution des vaisseaux en les représentant intégralement toutes voiles déployées ou en partie rapprochée. De même, les mouvements de l’océan sont très concluants et assurent une lecture animée. Les ombres portées ont aussi leur importance et apportent au dessin un relief non négligeable. Enfin, la vision sur deux pages récapitulant les personnages clés que Yann le Scorff a rencontrés durant ses péripéties est superbe et résume à merveille son parcours atypique.

Parés à la manœuvre pour une incursion dans la vie tumultueuse d’un corsaire malouin ? Cet épisode en vaut le crochet !

Par Phibes, le 17 août 2008

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