SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE (LES)
La belle, le diable et le corsaire

Après avoir tenté de forcer le blocus anglais de Saint-Malo, Yann le Scorff se retrouve prisonnier à la Tour de Londres. Destiné à être pendu, il bénéficie d’une aide inattendue qui lui permet de s’évader et de se réfugier dans un pub de Whitechapel pour y rencontrer l’émissaire de son libérateur. Malheureusement, ce dernier est abattu avant de révéler son identité et l’endroit où est détenu son fils Charles. Usurpant provisoirement la place de l’assassiné, Yann rejoint le château de Petts Wood pour y retrouver celle qu’il sauva à Trafalgar, Lady Nelson. Grâce à l’appui de cette dernière, le corsaire français va pouvoir rejoindre Saint-Malo et y revoir Surcouf et son enfant Charles. Mais Kerbeuf est toujours présent …

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SURVIVANTS DE L’ATLANTIQUE (LES) #6 – La belle, le diable et le corsaire

Pour la énième fois, Yann le Scorff retrouve le milieu humide des geôles. Emprisonné cette fois-ci par les anglais, adversaires de la France du début du 19ème, c’est sur une note peu optimiste que débute l’aventure qui, à la lecture des premières planches, semble mal tourner pour le corsaire malouin.

Mais c’est mal connaître Jean-Yves Mitton qui, d’une ressource filigranée à la fin du précédent épisode, va relancer l’épopée marine de son corsaire préféré. S’inspirant comme à son habitude du contexte historique, Yann le Scorff va avoir l’avantage de discourir avec ceux qui ont marqué l’Histoire et fouler du pied les monuments et les sites les plus marquants de Londres.

C’est donc dans une ambiance largement anglaise que nous retrouvons notre héro manchot au grand cœur et au crochet bien pendu. Ses aspirations sont toujours aussi nobles, tracassées par les agissements sournois et irritants de son adversaire permanent. La question reste en suspens : vont-ils clore en fin le lourd contentieux qui perdure depuis 6 tomes ? Le final de cet épisode semble apporter la réponse à cette question.

Le travail graphique de Félix Molinari apparaît plus abouti que d’habitude, malgré une entrée en matière un peu hésitante et porte vers le haut la qualité générale de l’ouvrage. Le Londres anté-victorien est bien restitué grâce à la réalisation des superbes décors de la cité anglaise tels la forteresse de la Tour de Londres, le quartier malfamé de Whitechapel … et témoigne d’un effort conséquent pour coller au mieux à la réalité historique. La recherche sur les tenues vestimentaires de l’époque porte ses fruits et authentifie d’une certaine manière la fiction en question. La violence et l’érotisme prennent également leurs places de façon à susciter des émotions et à éviter les écueils d’une aventure trop doucereuse.

Un duel sous l’étendard anglais semble être annoncé par le premier de couverture. N’hésitez pas à devenir les témoins de cette rixe dont les motifs sont la sauvegarde d’une paternité et la quête de liberté.

Par Phibes, le 17 août 2008

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