SURVIVANTE (LA)
La survivante

 
Vingt ans. Vingt ans déjà (à la date de cet avis) que cette BD a vu le jour. C’est sans doute pour cela qu’on lui trouve désormais ce caractère un peu vieillot, ces couleurs un peu délavées. L’histoire se passant en l’an 2007, forcément, c’est de la science-fiction qui a un peu le goût d’une prophétie qui n’a pas visé juste. Mais bon, des œuvres comme "1984" ou "2001" (C’est fou ce que la science-fiction aime les dates !) nous avaient préparés à ces prédictions mal datées. Pourtant, ce sont des œuvres qui ont marqué leur temps !

Paul Gillon s’est manifestement fait plaisir en faisant évoluer Aude dans ce monde fantasmatique bien que si sinistre. (Et il a fait plaisir également aux lecteurs les plus coquins.)

Cette histoire aborde en quelque sorte l’ivresse de la liberté. Sans plus aucune interdiction, jusqu’où et combien de temps jouit-on vraiment de son statut ?

En jouant sur la fameuse phrase de Lamartine, on pourrait inverser ses dires en affirmant : "Tout est dépeuplé, un être vous manque". En effet, la solitude, ça va bien un moment. Et si toute survivante qu’elle est, Aude n’était pas la seule ? Ce tome 1 répondra à cette question.

Lisez cette BD pour entrer vous aussi dans la vie d’Aude. Et puis, on ne sait jamais. On n’est pas encore en 2007, tout peut encore arriver !
 

Par Sylvestre, le 8 novembre 2005