SURCOUF
Le Tigre des Mers

En août 1798, Jonas Wiggs, journaliste travaillant pour le Times et espion de la couronne, a pris place à bord de la Clarisse dans un but bien précis, celui d’assassiner son capitaine corsaire, Robert Surcouf. En effet, ce dernier, marin hors pair, est en train de remettre sérieusement en question la suprématie anglaise sur les mers, au gré de succès toujours plus retentissants tel dernièrement la prise du fameux Triton. Aussi, Wiggs n’attend plus que le moment propice pour mettre à exécution sa sinistre besogne. Et au moment opportun, il ne peut s’empêcher de se remémorer les nombreux moments passés aux côtés de ce personnage en passe de devenir une légende et pour lequel il s’est improvisé chroniqueur officiel. Jonas Wiggs va-t-il enfin passer à l’acte et anéantir une fois pour toute ce personnage dont le nom inquiète sérieusement l’amirauté britannique ?

Par phibes, le 22 février 2013

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Notre avis sur SURCOUF #2 – Le Tigre des Mers

Les éditions 12bis nous livrent un nouveau volet de cette série biographique dédiée à l’un des meilleurs marins de France, le corsaire Robert Surcouf. Portée par un trio d’auteurs ô combien au fait de la destinée du malouin, cette partie d’histoire vient s’attacher à confirmer les raisons véritables de la présence de Jonas Wiggs aux côtés du corsaire légendaire tout en dévoilant une partie de la destinée du navigateur.

Cet épisode se veut des plus entreprenants. Si l’intrigue s’enflamme, dès les premières planches, par les intentions radicales de l’espion anglais, elle est toutefois mise en parenthèse de manière à bénéficier d’une nouvelle évocation de la destinée héroïque du personnage principal. C’est ainsi que, associés dans une même cause, Erick Surcouf (véritable descendant) et Arnaud Delalande, historien, nous replongent dans l’Histoire du 18ème siècle et dans celle du corsaire, à partir du moment où ce dernier, reconnu par la plèbe et les plus hautes instances maritimes, livre le fameux bâtiment anglais le Triton.

Cette fois-ci, c’est essentiellement Wiggs qui devient le conteur privilégié de cette aventure. Au travers de nombreux flash-back subtilement incrustés dans le récit et d’une narration journalistique purement captivante, l’on découvre de nouveaux pans de la destinée de Surcouf. Les morceaux choisis sont suffisamment éloquents pour découvrir l’intrépidité, la bravoure, la chance, la détermination, la fine stratégie et l’humanité du personnage-clé qui se voit mener des combats sur tous les fronts, terre comme mer, pour imposer son nom.

Cette biographie passe inévitablement par le travail graphique de Guy Michel, qui, il faut le préciser, a déjà à son actif des séries comme Les Contes de Korrigan, Le Sang du dragon ou dans un autre registre Seznec. Aussi, son dessin se suffit à lui-même quant à la façon d’exprimer le parcours du corsaire via entre autres des scènes marines hautes en couleurs. L’on appréciera la manière dont l’artiste met en évidence ses navires, dans leur masse, leur prestance, leur détail. La mise en image est donc pour ainsi dire de haute volée, le découpage qu’il met en avant, se révélant bien efficace.

Un deuxième tome biographique qui hisse haut la légende de Surcouf et qui vous cingle comme les embruns de pleine mer.

Par Phibes, le 22 février 2013

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