Sur les ailes du monde, Audubon

1820, John James Audubon, en compagnie de Shogan, pisteur hors pair et navigateur, et de Joseph, son apprenti, s’est embarqué sur le Mississipi, pour un long voyage où il va s’engager à peindre tous les oiseaux d’Amérique du Nord. Audubon est un peintre de talent, mais aussi un aventurier. Il voudrait que ses peintures soient, à la fin du périple, publiées dans un livre. Il a laissé chez eux, sa femme et ses enfants. Le voyage s’avère plus dangereux que prévu…

Par berthold, le 10 février 2016

Publicité

Notre avis sur Sur les ailes du monde, Audubon

John James Audubon voulait réaliser un projet fou : peindre tous les oiseaux d’Amérique dans la première moitié du XIXème siècle. Aux USA, des écoles et des rues aux U.S.A. portent son nom. Une association aussi, et elle est la plus importante organisation de défense de l’environnement américaine. Les ornithologues, qui se trouvent partout dans le monde, connaissent aussi son travail.
John James Audubon, n’est pas vraiment un américain. Il est français. Son vrai prénom est Jean-Jacques. Il est né à Haiti en 1785, avant d’aller vivre à Nantes. Et c’est en 1803 qu’il part dans la propriété familiale de Mill Griove sur la côte est des USA, pour fuir la souscription napoléonienne. Il devient à ce moment américain et se fait appeler John James. Il est le second français le plus connu, après La Fayette aux Etats-Unis.

Fabien Grolleau se lance dans un pari risqué. Nous raconter l’histoire de cet aventurier, ornithologue, peintre et écrivain. Un homme qui vit son rêve et écrit une histoire digne de ce nom. En fait, Audubon a inscrit son nom dans l’histoire des USA.
En regardant la couverture et en feuilletant le livre, je savais que cela allait être une belle surprise. Le scénariste a réussi son pari.
Le récit est passionnant et se lit d’une traite. On est captivé par cette aventure humaine où nous découvrons qu’Audubon risque sa vie à plusieurs reprises face à la nature ou face aux hommes malintentionnés, il affronte une forte fièvre et la folie, mais il fait aussi de belles rencontres. Mais surtout, il réalise son rêve : peindre les oiseaux d’Amérique. On voit l’obstination de ce personnage qui ne veut pas que ses peintures soient sans vie. Son obstination ne sera pas comprise par tous, mais, il ne faut pas désespérer…
Grolleau sait raconter cette aventure avec du suspense et de l’émotion. Nous sentons la folie qui peut gagner Audubon, nous ressentons le désespoir de sa femme qui le laisse quand même partir pour ce long voyage. Et nous comprenons Audubon. Le scénariste insuffle du rythme, de la vie et beaucoup d’émotion. Ce qui fait la force de cette histoire.

Le dessin et les couleurs de Jérémie Royer servent à la perfection cette aventure. Le sytle de cet artiste est en parfaite harmonie avec ce genre de récit, simple mais efficace. De plus, il insuffle un certain dynamisme dans ses planches. Il nous offre de belles cases vraiment sublimes, où la couleur apporte un plus. Royer reproduit certaines oeuvres d’Audubon à la perfection. Les scènes avec les oiseaux, celles des rêves sont superbes et efficaces.

A la fin, un dossier vous présentera quelques oeuvres d’Audubon et une courte biographie de cet homme qui a su faire sa place dans l’Histoire des Etats-Unis.

Sur les ailes du monde, Audubon est une oeuvre que je vous recommande chaudement. Une très belle histoire d’hommes, une belle aventure et un récit qui nous en apprend davantage sur un pan de l’histoire des Etats-Unis.
Un roman graphique de toute beauté !

Par BERTHOLD, le 10 février 2016

Publicité