Superman Year One

(Superman Year One 1 à 3)
Un peu comme il l’avait fait avec Batman, Frank Miller nous propose sa propre vision des origines de Superman, de son arrivée sur Terre jusqu’à ses premières temps en tant que Superman ! Nous découvrons donc ses amours, avec Lana Lang, Lori Lemaris, Lois Lane ou Wonder Woman, mais aussi ses mois passés chez les Marines, son arrivée au Daily Planet…

Par fredgri, le 29 novembre 2019

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Notre avis sur Superman Year One

Depuis ses début on ressasse encore et encore les origines de Superman, Krypton qui explose, l’arrivée sur Terre chez les Kent, ses années de lycée avec la belle Lana Lang, puis son départ pour Métropolis etc. C’est une belle façon d’insister sur le fait que malgré ses pouvoirs, le jeune homme reste un self made man à l’américaine, vertueux et courageux ! Et de ce point de vue, le scénario de Frank Miller ne propose rien de bien nouveau. Il revient sur les principales étapes de ce parcours, rajoute des éléments qui restent anecdotiques, comme le passage chez les marines, ou dans la cité d’Atlantis tout en axant son intrigues sur les femmes qui ont traversé sa route… Il n’apporte, au final, rien de bien intéressant à ce personnage extrêmement transparent qui aurait bien eu besoin d’un peu plus de texture.

Toutefois, nous retrouvons l’écriture, le sens des textes de Miller, ces phrases saccadées qui insistent sur les sentiments, sur les atmosphères, comme une succession de monologues intérieurs qui peignent progressivement une immersion dans les pensées des personnages. Bon, je sais que c’est un procédé qui est extrêmement récurent chez Miller, depuis ses premiers pas dans Daredevil même, malgré tout, il fonctionne toujours bien, d’autant que pour le coup, le scénariste semble inspiré !

En contre partie, la grosse déception reste la prestation de John Romita Jr !!! Et même si on a tendance à pointer du doigt l’encrage de Miki qui n’arrive pas à retranscrire le côté brut et vif des crayonnés, il faut bien admettre que le dessinateur a sérieusement perdu au cours des années, au point de pratiquement ne plus avoir de notion de proportion sur les deux tiers des planches. Les adultes devenant des ados, les têtes grossissant au gré des pages, les jambes se réduisant dans la foulée, sans oublier les yeux etc. Parfois on a même le sentiment que Romita Jr est devenu une caricature de son propre style, c’est très étrange !
Bon, il reste des passages assez beaux et impressionnants, mais le contraste est saisissant. On se dit qu’avec Janson à ses côtés pour rectifier les pétouilles, ça aurait rendu beaucoup mieux !

Loin d’être la mini série qui va tout révolutionner (trois numéros, grand format, à 8$ pièce, c’est un investissement), ce Superman Year One se lit tout de même assez bien, même si l’histoire reste trop sagement dans les clous !

Par FredGri, le 29 novembre 2019

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