Superman à terre

(Superman 700 à 703, 705, 707 à 711, 713 et 714)
Superman se rend compte que ses pouvoirs, que ces batailles récentes contre les kryptoniens l’ont finalement de plus en plus éloigné des gens, de leur soucis au quotidien. Il décide donc de parcourir le pays afin de se laisser porter par la vie qu’il va croiser en marchant, les coups de main à donner, les gens à rencontrer… Mais tout n’est pas si simple, car mine de rien il attire l’attention et met indirectement en danger les gens qu’il croise…

Par fredgri, le 14 juin 2013

Notre avis sur Superman à terre

Dans cet arc assez particulier Straczynski pointe du doigt cet éloignement qui s’opère entre le héros et les gens ordinaires. Il met de côté l’aspect super-héros de la Terre pour orienter son intrigue sur des besoin bien plus "communs". Et j’avoue que les questions que cela soulève sont intéressantes.
En remettant en question l’Icône pour davantage l’humaniser le scénariste (ici accompagné par Chris Roberson) pose la vraie problématique entre les aventures limite fantasmées et la violence et l’urgence du quotidien. Que peut un être comme Superman pour régler tout ce qui se présente ? Comment hiérarchiser ces besoins ?

Néanmoins, l’approche de Straczynski est assez moralisatrice et brasse ses éternelles grandes idées bien pensantes. C’est un peu pompeux de temps à autres et on n’évite aucune grandes envolées de textes à grand renfort d’état d’âmes, de questionnement etc.
Mais il amène des choses qui mériteraient d’être davantage exploitées, comme l’Escadron des Supermen et leur forteresse de la solidarité qui rappelle énormément la citadelle de Supreme (Mais Stracz a l’habitude de se servir un peu partout !), de même que cette idée de confier des montres spéciales à des héros inspirés par Superman renvoie directement au Batman Inc de Morrison.
Toutefois, au-delà de simplement repomper les idées des autres, le scénariste tente d’élargir le concept en constatant qu’en effet Superman ne peut être partout. C’est vrai que ce constat n’est pas des plus originaux, que le traitement est quelque peu convenu, toutefois l’album mérite amplement d’être lu, ne serait-ce que pour réfléchir à l’impact de toutes ces histoires.

Il s’avère tout de même que le kryptonien a vite gagné un statut universel au fil des décennies, et donc, vouloir le réduire à des enjeux plus terre à terre semble quelque peu vain. Superman n’est pas réellement un héros urbain, ni même le héros idéal pour aller récupérer des chats dans des arbres. Il y aurait peut-être plus judicieux de davantage développer un récit qui parlait justement des héros qu’il a inspiré, plus "on the street", un récit bien moins concentré sur le modèle immuable !

A lire par curiosité quand même !

Par FredGri, le 14 juin 2013

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