SUN-KEN ROCK
Tome 1

Ce fut une très grosse déception pour Ken lorsqu’il s’est fait éconduire par la belle Yumin à qui il déclarait sa flamme. Mais le choc fut encore plus grand pour lui quand elle lui apprit qu’elle allait quitter le Japon et retourner en Corée, son pays d’origine, pour devenir policière…

Ken ne s’est pas démonté : si Yumin partait en Corée, il allait s’y rendre aussi. Après tout, ce n’est pas sur la question des sentiments qu’elle avait écarté l’offre du jeune homme ! Et comme elle, il deviendrait policier ! Seulement, la réalité ne fut pas si simple et très vite, Ken se retrouva misérable sans le sou et sans perspective d’avenir dans un pays qui n’était pas le sien.

Un beau jour, alors que Ken mangeait dans une gargote, le tenancier se fit agresser par les caïds d’une mafia locale à qui il devait de l’argent. Choqué par l’attitude de ces brutes envers le vieil homme, Ken prit sa défense et mit au tapis les trois armoires à glace. Or, cette dérouillée qu’il avait infligée aux mafieux, loin de faire peser sur lui une menace de représailles de la part de leur clan, lui offrit au contraire l’occasion d’intégrer leur groupe !

Après mûres réflexions, Ken accepta et fut subjugué par la vitesse à laquelle il devint carrément le boss ; surprise qui perdit de sa superbe lorsqu’il comprit que l’apparence très classe de ses nouveaux compagnons cachait un manque total de moyens…

Quoi qu’il en fut, Ken avait trouvé une place dans la société (même si elle était loin de son projet de devenir policier !) ainsi qu’une allure des plus classes et allait ainsi pouvoir mieux gérer le mensonge qu’il avait fait à Yumin lorsqu’il l’avait retrouvée : lui avoir dit qu’il avait trouvé un boulot dans une boîte de création de jeux vidéo…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SUN-KEN ROCK #1 – Tome 1

Le dessin de Boichi est excellent, et s’il sait se montrer très réaliste lors de nombreuses scènes, il sait aussi très fréquemment basculer dans le caricatural comme c’est monnaie courante en manga lorsqu’il s’agit de faire des « arrêts sur images » en exagérant les attitudes, notamment celles des visages. Et c’est cette cohabitation de graphismes qui fait que même les lecteurs qui ne sont a priori pas fana de manga de baston sauront quand même apprécier pleinement ce premier tome de la série Sun-Ken Rock. Parfois, je n’aime personnellement pas trop ce que j’appelle ces caricatures car je trouve qu’elles cassent un peu l’homogénéité des planches. Mais là, l’équilibre se fait très naturellement et vient justement au secours de l’acceptation du thème par le lecteur. En effet, le héros Ken est un cogneur et il va intégrer un groupe de petites frappes (mais attention, gros bobos !). On pourrait donc être mal à l’aise avec ce genre de héros comme on a pu l’être avec le héros de la série Ushijima, par exemple. Dans Sun-Ken Rock, l’humour prend une telle place qu’il en devient en fait un constituant aussi important que le sont les autres : la baston et le relationnel – que ce soit entre Ken et Yumin ou entre les différents bagarreurs. Vous n’aurez qu’à voir la "chorégraphie" à laquelle on assiste après le shopping du groupe ou encore cette scène où les informaticiens se moquent de Ken qui n’y connaît rien mais qui essaye de baratiner Yumin avec ses faux projets ! C’est hilarant, et bienvenu dans une histoire sinon très axée sphères d’influence de groupes mafieux n’hésitant pas à en venir aux poings.

Ce premier tome de Sun-Ken Rock est donc une excellente découverte pour ceux qui seront curieux de mettre le pied dans cet univers classique en manga (baston et jolies filles, la formule qui plaît…) mais traité vraiment originalement !

A découvrir sans tarder au catalogue Doki-Doki des éditions Bamboo. Déconseillé aux moins de 15 ans, certaines scènes étant violentes ou au contraire… très câlines…
 

Par Sylvestre, le 7 août 2008

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