STRAPONTIN
Et le monstre du Loch Ness

Strapontin est commissionné par son ami, le professeur Petipois, pour amener son fils Wimpy en Ecosse afin de lui permettre d’améliorer son anglais. Après une traversée houleuse de la Manche et quelques étapes culinaires imposées sur le territoire anglais, ils atteignent le château de leur hébergeur, Mac Lloyd, l’oncle de Wimpy, et sont rejoints par un lointain cousin d’Amérique, Mac Namara. C’est la plainte d’un négociant en whisky qui va mettre en campagne tout ce petit monde pour mettre hors d’état de nuire un distillateur clandestin qui inonde le marché international de sa production frelatée réalisée aux abords du Loch Ness.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur STRAPONTIN #2 – Et le monstre du Loch Ness

Strapontin, le petit chauffeur de taxi belge, rendosse, en ce deuxième épisode paru dans le Journal Tintin entre mars et juin 1961 et repris en album complet en 1963, le costume du parfait routard et se retrouve au pays des Highlands, du chardon et du whisky. Par ce biais, René Goscinny s’amuse à sa manière en s’attaquant (gentiment, ça va sans dire) au mythe du monstre du Loch Ness et nous entraîne dans une chasse aux contrebandiers.

Cette aventure humoristique est surtout l’occasion pour cet auteur incommensurable de titiller certains traits de caractère des différents protagonistes de souches diverses qui y interviennent. Ainsi, l’écossais qui a la sale manie d’être près de ses sous, rouleur de "r" susceptible, buveur invétéré de whisky et amateur de mouton bouilli froid avec sauce à la menthe, l’américain qui se détache par son côté braillard sans peur et sans reproche, mâcheur de chewing-gum et amateur de rock’n’roll, sont passés au crible satirique. La caricature est on ne peut plus réductrice mais demeure très plaisante.

Berck anime d’avantage ses personnages et multiplient les réactions les plus diverses. De la franche rigolade à la peur détonante, toutes les expressions sont explicites et apportent à l’album le strict nécessaire pour dynamiser l’aventure. Malgré le grand âge de son dessin, on peut apprécier encore sa jeunesse d’esprit.

Alors, le monstre du Loch Ness, est-il une réalité ou une affabulation ? La réponse se trouve dans cet épisode aux effluves alcoolisés que je vous conseille de lire ou relire. Ho, ho, ho !

Par Phibes, le 20 octobre 2008

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