STEVE CANYON
1951-1952: Death by land and by sea

Ce troisième volume rassemble tout les daily et sunday strip de Steve Canyon du 1er janvier 19518 au 31 décembre 1952
A peine libéré des griffes de la machiavélique Muldoon, qui le retenait avec Cheetah, Steve Canyon est envoyé en Chine pour secourir un groupe de prisonniers américains. Il y retrouve Deen Wilderness. Il est ensuite envoyé à Honk Kong pour y débusquer le capitaine Shark, là il rencontre la très belle duchesse. Ensemble, ils réussissent à fuir l’ennemi, mais se retrouvent en pleine tempête… Steve y réchappe de justesse pour être repêché sur l’île Pollywog. Pour le remettre tranquillement de son accident et de sa culpabilité d’avoir perdu sa compagne on l’envoie sur l’île d’Eel pour seconder le colonel Index. Mais sur place, il se rend compte que la femme du colonel n’est autre que Delta. Malgré tout la situation est loin d’être aussi tranquille qu’il ne le pensait, il doit affronter le chef des rebelles, Suki Susie qui n’hésite pas à user de la violence pour en arriver à ses fins ! De retour de mission, on l’affecte à l’université Maumee ou il est chargé de protéger le professeur Summit, sous couvert de sortir avec sa secrétaire… Mais cette dernière n’est autre que Summer Smith, … La flamme se rallume entre eux deux et Steve finit même par lui demander sa main !!!

Par fredgri, le 17 juin 2013

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Notre avis sur STEVE CANYON #3 – 1951-1952: Death by land and by sea

Il faut savoir que le résumé ci-dessus n’aborde que la première année ! En effet Steve Canyon est un strip particulièrement intense ou il se passe finalement beaucoup de choses avec énormément de rebondissements. C’est une lecture passionnante, mais assez longue, car il y a pas mal de textes et le scénario est des plus riches.
Alors, bien sur, Steve Canyon c’est le beau militaire qui séduit pratiquement toutes les belles filles qu’il croise, nonchalamment, mais c’est surtout un très adroit mélange d’espionnage, d’aventure, d’action et de romance, le tout avec un sens de la narration sans pareil. Chaque strip est une leçon de BD, chaque semaine une nouvelle étape dans une aventure constante qui nous prend aux tripes tellement elle est captivante !

On pourrait se dire que le cadre militaire limiterait les ambiances et finalement pas du tout. Dans ce volume, par exemple, on a réellement une intrigue globale aux ambiances très diversifiées. Même si la constante de la belle fille qui fait craquer Steve demeure, il n’empêche que c’est certainement l’une des meilleurs lectures en terme de pure aventure que j’ai eu depuis le début d’année.

Sur le plan simplement narratif Caniff nous offre une démonstration sans pareil, l’action ne traîne pas, sans pour autant prendre trop le dessus sur le rapport entre les personnages. Mais très vite nous sommes au creux de l’histoire et les enjeux sont là, sans chichis ! Pour appuyer cette écriture virtuose il faut bien dire que le graphisme de Caniff est sublime, une science des noirs et blancs incomparable, une fluidité dans le story-telling qui laisse admiratif… On comprend mieux, en regardant ces planches, l’énorme influence que le maître va avoir sur les générations qui vont suivre. C’est incontestable !

Bien sur, comme je le dis plus haut, c’est toujours assez verbeux, d’autant que Caniff est très précis et très documenté, il faut s’accrocher car la lecture est intense et les perso qui se succèdent gardent une très forte caractérisation. Néanmoins, quel plaisir de retrouver les tics de l’artiste, cette façon de jouer avec le rapport que les héros ont avec la gente féminine, cette facilité à construire des femmes fatales impeccables, d’une sexualité débordante (magnifique Miss Mizzou…) !

Vous l’aurez compris, c’est une lecture indispensable.
Ce strip a marqué l’histoire de la BD et le plaisir de le redécouvrir dans cette admirable édition restaurée avec beaucoup d’application et bourrée de rédactionnels est en soi largement suffisant pour son achat !
Vivement la suite !

Par FredGri, le 17 juin 2013

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