STEPHANE CLEMENT, CHRONIQUES D'UN VOYAGEUR
Le piège ouzbèke

 
Après l’accident de la route dont il a été l’une des victimes et qui l’a laissé sans connaissance, Stéphane s’est réveillé chez deux Russes francophones. L’accueil y ayant été chaleureux, il aurait donc pu imaginer se remettre sur pied tranquillement auprès de ses deux hôtes, mais les choses allaient vite tourner autrement…

En effet, parce que lui et Téri avaient échangé leurs vestes, Stéphane avait par erreur été déclaré mort suite à l’accident alors que le défunt… c’était l’autre ! Pour les ennemis de Téri, Slémeï était par contre officiellement toujours vivant !!! C’est pourquoi Stéphane, qui déjà n’était pas libre de ses mouvements à cause de ses graves blessures, allait en plus vivre la peur au ventre, en craignant ce qui finira par arriver : que des gens qui voulaient la peau de Téri déboulent et lui fassent passer un très très sale quart d’heure !
 

Par sylvestre, le 25 novembre 2012

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Notre avis sur STEPHANE CLEMENT, CHRONIQUES D’UN VOYAGEUR #14 – Le piège ouzbèke

 
La nouvelle de la découverte du corps sans vie de Stéphane Clément est arrivée aux oreilles de Cynthia qui va sauter dans un avion direction l’Ouzbékistan. L’aventure centre asiatique de Stéphane Clément continue, mais continue… "autour" de lui : blessé comme il l’est, le héros ne peut en effet pas faire grand-chose si ce n’est compter sur des aides extérieures ou attendre que les choses (voire les dangers) viennent à lui.

Il y a un zeste de géopolitique, dans cette bande dessinée clôturant le diptyque entamé par le précédent volume. Cette fiction est en effet une belle manière pour l’auteur-baroudeur Ceppi d’insuffler à son récit des vérités qu’il a lui-même touchées de l’œil et du doigt sur place où il s’est rendu. Cette géopolitique sert cependant plutôt à rendre plus complexe et plus tendue l’histoire qui devient dès lors une aventure vraiment infernale qu’à nous en apprendre dans le détail sur les tensions qui existent là-bas. Un homme amoindri qui doit s’en sortir au milieu de pays méconnus trop facilement synonymes chez nous de terrorisme et de djihad, n’est-il pas, s’il réussit, un héros ? CQFD. Surtout que vous verrez par quoi Stéphane Clément va devoir passer : face aux caméras de ravisseurs prêts à tout pour exister, notre homme va nous rappeler le parfois triste sort d’otages aux mains de terrifiantes organisations défiant l’Occident.

A côté de cela, et même si l’auteur ne s’étend pas dessus, le côté touristique est bien présent, notamment lorsque Len Scotfield conduit Cynthia dans la ville de Khiva et lui parle de Samarkand ou de Boukhara : voilà qui complète et équilibre cette aventure en ajoutant au suspense et au stress les atouts séduisants d’architectures et d’artisanats superbes à découvrir dans cette région du monde.

Après sept ans de silence, Stéphane Clément et ceux qui font son univers ont réussi en deux tomes un retour gagnant aux éditions Le Lombard. Comme notre petite planète recèle encore bien des coins chauds dans lesquels Stéphane Clément n’a pas encore mis les pieds, il n’y a plus qu’à espérer qu’il continue, comme son auteur, d’être curieux et explorateur. Et poissard aussi, histoire qu’on ait plaisir encore et encore à le voir se sortir des merdiers dans lesquels il a le don de se retrouver !
 

Par Sylvestre, le 25 novembre 2012

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