STEAMBOY
Tome 1

Le jeune Ray Steam est fils et petit-fils de Edward et Lloyd, géniaux inventeurs ayant donné à "l’énergie vapeur" ses lettres de noblesse en cette fin du XIXème siècle. Il reçoit un beau jour de son grand-père un colis contenant une sphère métallique renfermant de la vapeur sous une pression à l’époque inconcevable ; une boule qu’il ne doit transmettre en aucun cas à quiconque de la fondation O’hara, un organisme masquant à peine sa volonté d’utiliser l’objet à des fins belliqueuses.

Poursuivi aussitôt qu’il a reçu le colis par des hommes voulant s’emparer de son contenu, Ray va tout faire pour leur échapper et pour garder hors de leur portée cette petite invention manifestement très prisée. Mais ses efforts ne l’empêcheront pas de tomber dans les filets de la fondation O’hara parmi les rangs de laquelle il aura la surprise de retrouver son père…
 

Par sylvestre, le 4 mars 2010

Notre avis sur STEAMBOY #1 – Tome 1

Sorti sur les écrans en 2005, l’animé Steamboy du mangaka Katsuhiro Otomo (Akira) nous arrive cinq ans plus tard, adapté sur papier et en version française, aux éditions Glénat. Eloge du mouvement par excellence, le scénario du film est restitué de manière efficace en deux tomes dont le découpage reproduit bien rythmes, émotions et autres notions de grandeur. Les couleurs visibles à l’écran n’ont pas été mises à l’écart lors du passage de l’œuvre sur support papier, et c’est donc à un manga totalement colorisé, chose assez rare pour le souligner, que vous avez accès !

Le scénario adapté pour cette version papier a su garder son dynamisme cinématographique originel : il ne faudra pas aller plus loin que la toute première planche pour en observer la preuve dans cette goutte qui tombe et dans laquelle se reflète l’action développée ensuite. Bien sûr, les scènes d’action perdent en fluidité à cause des contraintes du passage au papier, on est frustré aussi de ne pas pouvoir profiter de la bande son, mais allez, le principal y est quand même, pas de panique !

Œuvre dont la qualification "steampunk" prend littéralement tout son sens au regard des nombreuses machines mises en scène, Steamboy se déroule à la fin d’un XIXème siècle réinventé par l’auteur, en Angleterre, à une période où la vapeur et la force qui peut en être tirée sont des atouts d’évolution assez importants pour qu’en fonction de son utilisation, cette vapeur puisse être vecteur de paix mais aussi, à l’inverse, de violence et de guerres…

C’est sur cet équilibre instable que joue l’auteur pour insuffler de la force et du suspense à son récit, la force étant magnifiquement représentée dans de très nombreuses vignettes où d’imposantes machines montrent pouvoir dégager une énorme puissance, avec leurs brillances, leurs engrenages et autres réseaux complexes de tuyaux et flexibles. On retrouve cette concurrence entre le bien et le mal dans les choix qui sont imposés à Ray et qui mettent à l’épreuve la confiance qu’il voue, petit garçon qu’il est, à son père et à son grand-père. Les deux hommes n’ont en effet pas la même philosophie, la même vision et les mêmes ambitions en ce qui concerne l’utilisation qu’ils souhaitent, chacun, faire de l’énergie-vapeur. Tiraillé entre deux êtres qu’il aime, Ray va donc devoir trouver la force d’agir en personne responsable plutôt qu’en pantin émotif…

Tout est fait pour paraître grandiose dans cette histoire. La taille des machines, les enjeux, les actions et les décors. L’enfant Ray n’en ressort que plus héroïque ! Les fans de Steamboy retrouveront donc toutes les émotions qu’ils avaient ressenties lors du visionnage de l’animé. Steamboy est une belle histoire. Ce tome 1 en propose la très bonne première partie.
 

Par Sylvestre, le 4 mars 2010

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