STALINGRAD KHRONIKA
Seconde partie

Stalingrad, hiver 1942. Une équipe de tournage composé de Simon, Yaroslav, Kazimir et Igor, doivent réaliser un film pour Staline sur la grandeur de l’armée soviétique. Mais, cette expédition vire à la catastrophe. Déjà, deux des membres ne peuvent pas se voir, une des bobines du film a été perdue et ça Kazimir, le superviseur de l’équipe, ne peut pas se le permettre. Ce que l’on voit sur cette pellicule, pourrait le faire condamner à mort ! Mais voilà. Kazimir se fait tirer dessus et est laissé pour mort par ses compagnons. Yaroslav et Simon se réfugient dans une vieille maison et manquent de se faire attraper par des soldats allemands. Comble de malchance, ils sont considérés comme déserteurs par une patrouille soviétique…

 

Par berthold, le 10 octobre 2013

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Notre avis sur STALINGRAD KHRONIKA #2 – Seconde partie

1942. La bataille de Stalingrad. Nous y retrouvons Yaroslav et Simon, deux des "héros" de cette aventure. Les deux hommes ont trouvé un endroit tranquille pour passer la nuit et éviter les soldats allemands. Ils sont un peu dans la mouise avec justement des soldats allemands qui viennent aussi s ‘abriter dans le même endroit. Bref, la seconde partie de Stalingrad Khroninka démarre plutôt bien ! Et ce n’est pas fini !
Sylvain Ricard nous offre là une histoire atypique mettant en scènes des hommes dans une guerre sans merci, qui sont à la botte d’un régime totalitaire et qui doivent mener à bout un projet stupide, grotesque et absurde. C’est un vrai plaisir de retrouver ces quatre là, les Yaroslav, le Simon, l’Igor et le Kazimir face à des "chasseurs" de déserteurs aussi idiots l’un que l’autre. Cela nous donne quelques moments désopilants, amusants, étonnants dans cette ville en proie à l’une des plus rudes batailles de la Seconde Guerre mondiale.
De plus, Ricard arrive à construire une intrigue solide, plausible avec des rebondissements et la recherche d’un traître, parait il. Mais ça, vous saurez la vérité dans les dernières pages. Le scénario est des plus réussis. Il fait de ce récit l’une des bonnes surprises de ce mois ci.

Graphiquement, je suis admiratif du travail de Franck Bourgeron et de la coloriste Claire Champion. Le trait de Bourgeron va à l’essentiel. Il ne s’embête pas avec des décors trop fouillés. Ici, il suffit de quelques traits pour nous donner vraiment l’impression d’être dans Stalingrad en ruine. Il arrive à créer l’ambiance, l’atmosphère spéciale de ce récit en usant de bons cadrages, avec une mise en page idéale. Le fait de ne pas avoir mis de cadre aux cases est déjà, en soi, une excellente idée. Les personnages ont de la gueule, de la présence. Je ne sais pas pourquoi, mais son style sur Stalingrad Khronika me fait penser à du Will Eisner. C’est efficace à plus d’un titre.
Claire Champion choisit les bonnes teintes de couleurs pour accompagner le graphisme de Bourgeron.

Ceux qui avaient apprécié la première partie de Stalingrad Khronika ne seront pas déçus par cet album. Bourgeron et Ricard créent une histoire forte et incroyable qui sans en montrer trop nous parle de la guerre, de la bêtise humaine, du statut de l’art et de l’artiste qui existe au sein d’un régime totalitaire.
Les amateurs de la première heure s’empresseront de se ruer sur ce volume. Tandis que d’autres pourront découvrir cette aventure dans l’intégrale de Stalingrad Khronika qui sort aussi ce mois ci ! Un évenement à ne manquer sous aucun prétexte !

 

Par BERTHOLD, le 10 octobre 2013

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