SPYNEST
Opération Aiglon

A la suite de leur mission Excalibur consistant à mettre hors d’état de nuire le Duc de Windsor pour ses accointances avec les allemands, le lieutenant Ian Fleming et sa charmante coéquipière américaine Terry ont fait le douloureux constat que le patron du SOE, Winston Churchill, avait été kidnappé par leurs adversaires nazis. Aussi, il devient nécessaire pour les deux agents secrets de sauver leur patron. Tout en persuadant leurs prisonniers royaux à prendre la direction des Bahamas afin de s’y terrer à jamais, Ian et Terry filent vers la côte portugaise dans la région d’Estoril où semble être retenu leur patron. Grâce à leurs nouvelles tenues distinguées, ils atteignent leur destination et trouve dans un palace bondé d’ennemis l’appui d’un autre agent britannique, Christopher Lee. Ensemble, ils se dirigent vers la suite où est séquestrer leur boss et se retrouvent malheureusement en face leurs détracteurs. Comment Ian, Terry et Christopher vont pouvoir se sortir de ce guêpier et réussir leur opération Aiglon ?

Par phibes, le 17 avril 2015

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Notre avis sur SPYNEST #3 – Opération Aiglon

Depuis juin 2012 (soit pratiquement trois ans), nous étions sans nouvelle du fameux Ian Fleming et de la belle Terry, les deux agents secrets qui ont dû s’associer pour assurer, pour le compte de la couronne anglaise, une mission à hauts risques. Nous les retrouvons donc dans la suite de l’opération Excalibur qui, à la suite de l’enlèvement de leur charismatique boss, va se muter en une autre opération du nom d’Aiglon.

Ce troisième opus signe la fin des péripéties du célèbre agent secret de la couronne anglaise qui, dans un proche avenir, est appelé à devenir le père de James Bond. Affublé de sa sémillante coéquipière, ce dernier nous promet, comme il se doit, bien du remue-ménage en terre portugaise face à un adversaire tenace. Encore une fois, à la faveur de cette aventure guerrière, Jean-Luc Sala trouve l’occasion de mélanger les faits qui ont réellement existé avec ceux qui sont de sa pure invention. Démontrant ainsi une recherche inévitable sur un pan de la vie de Ian Flemming et, ici, sur celui d’un autre personnage du cinéma, Christopher Lee, et également sur certains aspects de la seconde guerre (grâce à des petits rappels en bas de planche), l’artiste parvient à prouver qu’il sait joindre l’utile à l’agréable.

Si l’action a encore toute sa place, surtout perpétrée par un duo qui, à n’en pas douter, a un certain charme et un bon punch (en particulier Terry qui, on peut le concéder, n’a pas froid aux yeux et sait faire valoir ses origines navajos avec une sensualité profitable), l’humour et les sentiments sont également de mise. Cette légèreté que le scénariste use à bonne dose permet de suivre les pérégrinations avec un plaisir non dissimulé et peu importe les nombreuses situations qui se dévoilent sous une dimension un peu ubuesque à commencer par exemple par ce semi robot nazi qui devient de moins en moins impressionnant.

Le dessin de Christophe Alliel s’est quelque peu « obscurci » par rapport au précédent tome. Peut-être est-ce le fait d’avoir entre l’épisode 2 et cette fin d’aventure, travaillé sur un autre ouvrage s’intitulant Le ventre de la hyène où les aplats de noir sont beaucoup plus présents. Aussi, il en ressort un encrage plus soutenu qui enlève un tantinet la finesse de l’album antérieur. Il n’en demeure pas moins que le message reste d’une grande clarté et, de par sa rondeur et son côté semi-réaliste, donne réellement envie de découvrir ce que Ian et Terry sont capables de faire.

Une fin d’aventure de très bonne facture dans laquelle se mêlent savoureusement action, humour et ambiance guerrière. Un pur divertissement.

Par Phibes, le 17 avril 2015

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