SPOON AND WHITE
Neverland

A New-York, on reste sans nouvelle du vol 815 qui s’est crashé et qui transportait à son bord la sémillante journaliste Courtney Balconi et les deux inspecteurs lourdauds Spoon et White. Au bout de deux mois de recherches intensives et infructueuses, la décision a été prise de tout abandonner.

De leur côté, les quelques rescapés de l’accident, isolés sur une île sauvage perdue au cœur de l’immensité océane, s’organisent autant qu’ils le peuvent avec pour objectif de retrouver la civilisation. Au grand désespoir des deux policiers, Courtney est portée disparue comme d’ailleurs bon nombre d’autres passagers. A-t-elle survécue, rien ne le prouve ? Pourtant Spoon semble avoir des visions qui tendent à lui faire penser le contraire. Assurément, ils ne sont pas seuls sur l’île !

 

Par phibes, le 25 décembre 2010

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Notre avis sur SPOON AND WHITE #8 – Neverland

Après 3 années de silence, les deux plus bêtes inspecteurs que la police newyorkaise puisse compter dans ses rangs reviennent avec perte et fracas. Jean Léturgie reste seul aux commandes depuis que Yann, le scénariste de la première heure, a décidé de voler vers d’autres cieux.

Fidèle au concept de la série qui est celui de parodier l’univers du 7ème et 9ème art au travers des gesticulations armées et indélicates des deux héros, Jean Léturgie plonge ses deux impertinents personnages dans une situation extrême, celle de survivre en milieu hostile totalement isolé. A cet égard, on ne manquera pas d’apprécier l’énorme clin d’œil à la saga télévisée Lost, les disparus, dont le scénariste s’est plu à en plagier humoristiquement la thématique.

Malgré le changement de décors (ici, c’est la jungle sauvage), les deux protagonistes clés sont égaux à eux-mêmes et viennent de leur atermoiements rocambolesques et leurs aspirations amoureuses vis-à-vis de leur dulcinée se vautrer encore une fois dans une bêtise paroxysmique. La rigolade est de mise, confortée par l’intervention de personnages secondaires qui valent effectivement le détour tel le défenseur pesant écolo Bulot (clin d’œil à Hulot), le wallon Benny (petite œillade au comédien Poelvoorde) ou encore Noël Turbo (caricature du pirate incarné par Johnny Depp).

Cet épisode est de fait plaisant grâce à cet enchevêtrement hétéroclite de situations abracadabrantesques qui ne tournent pas forcément à l’avantage des héros et également à une part planante d’acidité qui vient de temps à autres faire quelques coupes sombres dans la famille des rescapés. Les dialogues sont certes bien animés et imagés et donnent lieu à des répliques vives assez savoureuses.

La partie graphique gérée par Simon Léturgie est toujours des plus expressives. On sent que l’artiste est à l’aise dans cet univers de cocasserie et de gesticulation intense. De même, ses talents de caricaturiste ne font aucune doute surtout quand il s’agit de se payer les têtes de personnalités du cinéma.

Un ouvrage parodique bien sympathique réalisé par père et fils, dans lequel les héros sont de véritables boulets au demeurant bien désopilants.

 

Par Phibes, le 25 décembre 2010

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