SPIROU HEBDO
18 mai 2011

Cette semaine dans Spirou Hebdo…
Parker & Badger
Beauté, la reine indécise 1/6
Mon pépé est un fantôme, Saison Corse 4/6
Nelson
En direct de la Rédak
Zapping Generation
Mélusine
Les femmes en blanc

 

Par fredgri, le 13 mai 2011

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Notre avis sur SPIROU HEBDO #3814 – 18 mai 2011

A la rédaction de Sceneario, quand un exemplaire de Spirou nous parvient, il y a une sorte de cérémonial qui se met en route.

Tout d’abord l’accueil déballe le mag, le feuillète vite fait, histoire de repérer en exclu les premiers gags (oui c’est la course, la compet’ ici, on n’y peut rien). Ensuite, l’exemplaire se retrouve sur le bureau du rédac chef qui, lui aussi, le parcoure rapidement, s’arrête sur "Game Over" et "Nelson" parce que c’est ses petits chouchou. On l’entend rire de nos bureaux. On sait que le Spirou de la semaine est arrivé, il va traîner un peu avant de nous parvenir.
Généralement, le rédac chef sort de son bureau, il nous raconte le gag qu’il vient de relire dix fois en deux minutes, nous tend le mag et zou il retourne "bosser".

Dans la rédaction, on a chacun un peu nos domaines, nos genres privilégiés. Sur ma droite ca sera les gags en une page ou deux, ce sont les rédacteurs bon public (eux aussi, ils aiment Nelson, c’est dire !), ils s’éclatent à lire Parker & Badger, leur bourdes, leurs bosses, ils adorent les femmes en blanc, Katz, Zapping Generation, les nombrils, ce genre de strip rigolo, pas prise de tête qu’on retrouve depuis des années, fidèlement dans ces pages. En général, ce sont les rédacteurs qui aiment le foot à la télé, la bière et les bonnes blagues de potes. Ils sont ceux qui lâchent le moins facilement le mag, étrangement !

L’étape suivante consiste à récupérer le Spirou, à ne pas faire gaffe aux pages découpées, et aux suppléments qui ont disparu (d’un autre côté on aura des démonstrations systématiques, le midi, à la cafétéria et les 150 employés de la rédaction pourront ainsi jouir pleinement de cette imagination débridée à base de Marsupilami en carton à découper et scotcher soi-même. Ce sont des moments précieux, de franche camaraderie.
Quand l’exemplaire parvient donc dans les bureaux de la rangée centrale, sur ma gauche, c’est surtout pour que les séries en pré-pub puissent y être décortiquées. On sort les lutins, on rassemble les futurs albums, on colle, on met à la fin les petits articles interviews qui précèdent les planches afin de constituer des annexes très utiles. Généralement, on a droit à un "Oh, mais la suite de Beauté arrive, que c’est beau, les dessins des Kerascoët sont quand même vachement délicats…" Les suites amènent la plupart du temps des réflexions sur la continuité, des débats s’ouvrent pour essayer de prévoir les directions qui seront peut-être prises. Les rédacteurs de ce groupe sont surtout des amateurs d’album en fait. La pré-pub ne les dérange pas en soi, c’est juste qu’ils lisent de façon haché un album virtuel, tout simplement. Ces gars là s’intéressent donc aux auteurs, ils se sont attachés à l’évolution des personnages. Ils ont des tee-shirt "Tuniques bleues", arrivent à discuter avec leur libraire et parfois appellent même les auteurs sans dire "Monsieur" ou "madame" (et ils préfèrent le basket).

Je suis un peu dans la dernière phase de la lecture du mag. La conclusion en quelque sorte.

Je collecte les différents outils constitués, je promet de rendre le classeur Nelson à son propriétaire après lecture (sinon, je suis viré), je fais attention à ne pas plier le coin de la page 13 du dernier épisode de Ralph Azham, sinon ma famille sera maudite pendant 3 générations par Golum et Magneto… Bref, je récupère un mag qui a quadruplé de volume, mystérieusement.

Et je m’assois, tranquillement, devant mon ordi, je me suis préparé une tasse de Cappuccino. Et je lis.

Oh, je ne ris pas à tout, je ne suis pas pris aux tripes par chaque page, mais dans cette ambiance qui règne dans nos locaux, dans cette lecture partagée, dans ces attentes qui s’étirent dans des soupirs rassasiés, je passe un très bon moment.
Je vais devoir écrire un avis, je vais devoir parler de ce mag, même s’il n’y a pas toujours grand chose à dire, nous sommes tous assez satisfaits de cette lecture.
Je m’interrompt régulièrement pour acquiescer "Oui, Chef, c’est vrai que c’est drôle de voir Nelson qui se bat avec le chien, j’avoue… Euh, c’est un rire intérieur, c’est pour ça, Chef !!! Si si si".

Et comme les autres, j’attends ensuite la semaine qui se présente…

Par FredGri, le 13 mai 2011

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