SPIROU ET FANTASIO
Paris sous-Seine

Le comte de Champignac invite ses deux amis Spirou et Fantasio afin de leur montrer sa dernière invention. Il a décidé de se lancer dans l’humanitaire, il a ainsi créé une machine capable de transformer l’eau en nuage, de transporter ces nuages a une destination donnée et ensuite de la reconvertir en eau, afin de sauver les populations les plus démunis.

Soudain…

Soudain, d’énormes robots enlèvent le comte sous les yeux médusés de nos jeunes héros qui ne peuvent rien faire.

A peine remis de leur surprise, ils apprennent que Paris est victime d’une étrange inondation…

Au milieu de ce ramdam, on retrouve nos mystérieux robots géants !!!

Par fredgri, le 1 janvier 2001

4 avis sur SPIROU ET FANTASIO #47 – Paris sous-Seine

Enfin, voici le dernier tome tant attendu après l’excellentissime "Machine qui rêve".
Premier constat : la couverture quoique dépouillée est plutôt réussie. Je trouve qu’elle colle bien avec l’esprit de la série.

Le scénario est bien fichu, mais on reconnaît la patte de Morvan dans l’écriture, et je dois avouer que je n’ai pas tout de suite accroché. Le style convient bien à une série comme "Sillage" mais là, je trouve que ça manque un peu de fluidité. On verra avec le temps (il faut toujours laisser du temps, hein, Matt??).
Il en va de même pour le dessin : j’adore Munuera et sa série "Merlin" : il donne des bouilles magnifiques à ces personnages, mais pour Spirou, là encore, je vais devoir m’y habituer. Disons que je trouve un peu dommage qu’en étant aux commandes de deux séries très différentes, le trait ne soit pas plus distinctif.
En effet, je trouve que Spirou et Fantasio sont trop longilignes, ça leur donne presque un air freluquet. Je respecte le travail de Munuera (puisque j’adore Merlin!), mais ça m’a fait bizarre au début.

Mais toutes ces nouveautés mises à part (je suis un peu franchouillard, faut pas faire trop de changements à la fois : o)), j’ai trouvé le récit très agréable, avec beaucoup de rebondissements, des moments franchement rigolos (le comte et sa dulcinée) ou touchants.
Je prendrais donc des gants avec ce tome,qui réclame d’être lu au calme, sans chercher à faire référence à ses prédécesseurs et puis pour les ronchons, dites-vous que la paire Morvan/Munuera a bien trop de talent pour ne pas nous préparer un tome 48 de haute volée!

Par PATATRAK, le 18 janvier 2005

Alors, on l’a attendu ce nouvel album de Spirou et Fantasio. Tout neuf, tout frais !

L’occasion de faire un petit peu le point, ne trouvez vous pas ?

SPIROU

Alors qui est ce Spirou ? Un reporter casse cou ! un héros intrépide, il existe depuis 1938 et nombre de créateurs se sont succédés pour nourrir ses histoires au grès des modes et des époques. La dernière équipe en date, Tome et Janry, avait tenté de progressivement amener cette icône vers des pistes plus « adultes » et moins naïves, le public fut très mitigé et du coup il n’y eut plus de suite depuis 98 (date de la parution de « La machine qui rêve ») !

Qu’est ce que cela signifiait ? Que le mythe Spirou ne devait pas évoluer si vite ? (la plupard des lecteurs assidus de la série aurait tendance à vouloir garder le Spirou tel que Franquin le dessinait il y a… 40 ans) Que la BD dîtes « pour la jeunesse » ne permet pas d’explorer des pistes plus « matures » ? Bref, que Spirou ne doit pas fondamentalement changer et tout juste se contenter de suivre les modes ?

Il y a un peu de tout ça quand même !

N’oublions pas que ces personnages emblématiques véhiculent aussi une certaine image de la BD franco belge, ringarde diront certain mais néanmoins toujours empreinte d’une certaine idée de la BD, une BD liée au loisir, à l’aventure, un regard sur le monde aussi. Une BD qui se veut donc jusqu’à un certain point inaltérable et fidèle à son image.

Alors Spirou était il arrivé au bout de ses limites ? Etait on allé trop loin ? Personnellement, je ne pense pas et d’ailleurs je continue à trouver ce « Machine qui rêve » magnifique et terriblement moderne. Mais je suis un adulte avec un regard adulte, force m’est de me rendre compte que ma vision des choses n’est pas forcément représentative des attentes du lectorat de base de cette série, restons honnète !

Alors on lança un appel d’offre…

SPIROU, MORVAN, MUNUERA et DUPUIS

Bon, j’ai entendu nombre de noms qui se sont présentés, Trondheim etc. Finalement Dupuis contacte Buchet qui finit par capituler et proposer son ami Jose Luis Munuera (« Sir Pyle », « Potamoks », « Merlin », « La route d’Eldorado ») pour lui succéder. Ce dernier s’adjoint les services de Morvan et de son ami coloriste Lerolle, Buchet revenant pour s’occuper des designs des diverses machines et robots !

Cette nouvelle histoire revient donc sur des bases plus « normales », une façon, pour nos auteurs de trouver leur marque, primo et secundo de ne pas trop destabiliser les lecteurs à l’affût !

Bon, on est quand même au 21 ème siècle, c’est Morvan qui écrit, donc il y a des robots dès la 3 ème page… : -)… Ca décoiffe, l’action ne ralentit pas même si elle met du temps pour démarrer. Le challenge est donc parfaitement réussit à ce niveau là. C’est vif, c’est frais et très enlevé, il y a de la tension, des images superbes et des héros très fidèles à leur image de marque.

Même si j’ai trouvé cette lecture très agréable et même si je suis vraiment admiratif de ces planches, de cette nouvelle version de nos héros, je ne peux m’empêcher de trouver cette intrigue trop légère, trop gratuitement sensationnaliste. L’histoire traine à démarrer, 6 pages pour l’enlèvement et « la méchante » n’apparait qu’à la page 19. On connait à peine ses motivations et tout se résoud à la va vite en une page… Tout le rythme de ce 47 ème album, toute ces images qui explosent des planches se heurtent soudain à cette fin en queue de poisson qui laisse un arrière goùt de « Euh, c’est là que ça s’arrête, tout ça pour ça ? »

C’est d’autant plus dommage que l’attente est grande et que l’énorme pression autour de ce projet aurait pu certainement pousser vers une intrigue plus… plus approfondie, surement. D’autant que les précédentes aventures de Spirou avait au moins le mérite d’être particulièrement bien équilibrée !

SPIROU MAINTENANT

Malgré tout, cet album relance la machine, repositionne ce personnage dans les valeurs sur lesquelles on peut compter. Comment va réagir le public ? Je ne peux pas vraiment le dire pour l’instant, j’ose juste espérer que le scepticisme ambiant saura aussi s’accomoder de cette nouvelle fraîcheur.

C’est un album de transition qui va surtout trouver sa force par ce qui va suivre, la cohérence des autres albums dont s’occuperont Morvan et Munuera. J’ai déjà hâte de voir à quoi va ressembler le 48 ème opus qui devrait se passer au Guaratcha !!!

Je me demande quand même ou est passé cette mystérieuse dernière histoire de Tome et Janry sur laquelle ils auraient travaillé et qui devait voir le retour de Zorglub ! Etrange, n’est ce pas : -)

Moi je retourne admirer ces planches.

Bonne lecture, vous revoilà aux côtés de Spip et ses maîtres !

Par FredGri, le 28 août 2004

Je l’attendais avec beaucoup d’impatience ce dernier Spirou. Je n’y croyais plus…
Quand j’ai appris sa sortie j’étais vraiment ravie.
Et pourtant… Quel désenchantement lorsque je l’ai lu.
Les dessins sont pas mal, ca change beaucoup du Spirou habituel, mais ca aurait pu etre pire. : )

Par contre, l’histoire m’a vraiment étonnée.

Ou est passé notre Spirou???
Il faudra voir si les prochains tomes s’améliorent, mais celui ci n’est, à mon avis, pas une réussite… : (

Par gala35, le 8 novembre 2004

ARgggg!!!
Comme je le disais précédemment dans mon avis du tome 46, Spirou était « mort » aux yeux des éditions Dupuis. Quelle surprise d’apprendre l’apparition d’un nouveau tome!
Intrigué tout d’abord puis un peu effrayé par la suite, lorsque j’ai appris que les auteurs de ce nouvel opus était l’une des teams phares de Delcourt : Buchet, Munuera, Lerolle et Morvan!
Je découvris donc ce nouvel album dans le journal de Spirou.
Une chose tout d’abord, le découpage était fait de telle façon que l’on ne comprenait rien à l’aventure.
Niveau dessin, je ne suis pas partisant et je regrette Janry, mais je comprend que d’autres y accrochent volontier.
Au niveau scénario, mon dieu! Et dire que je croyais que l’on avait touché le fond avec le tome 46! Morvan dénature ici totalement le personnage avec sa volonté de le rendre plus humain!
Si vous voulez voir la version bd des « feux de l’amour », regardez les planches 38 et 41!
Je ne puis en conclure que 2 choses. Premièrement, le dernier album de qualité restera donc « Luna Fatale ». Deuxièmement, Morvan ferait bien de se consacrer d’avantage à « Sillage » en perte de vitese (Cf tome6)plutôt qu’au massacre d’une série à laquelle nous tenons tous, j’en suis certain!

Par Matt, le 26 décembre 2004

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