SPIROU ET FANTASIO
Dans les griffes de la Vipère

Ca va mal pour le journal de Spirou qui est poursuivi en justice et est condamné à payer des dommages et intérêts ! Un million d’euros !! Fantasio ne sait pas quoi faire et Spirou croise un ancien détective qui fut une gloire auparavant : le célèbre Gil Coeur-Vaillant. Ce dernier lui fait une proposition. La Viper Corporation sauve le journal, mais il faut que Spirou signe aussi le contrat. Il accepte et s’envole pour les îles Marmelade où il y rencontre le patron de la Viper Corporation.
Avant son départ, Seccotine semble vouloir lui dire quelque chose…

 

Par berthold, le 13 décembre 2012

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2 avis sur SPIROU ET FANTASIO #53 – Dans les griffes de la Vipère

2013 : l’année Spirou ???
Dupuis nous prépare de belles surprises concernant le célèbre groom et ce, dès ce début d’année où on pourra se délecter avec La véritable histoire de Spirou 1 mais aussi avec Spirou et Fantasio L’intégrale par Rob-Vel. Sans oublier le 53ème tome des aventures de Spirou et Fantasio par Yoann et Vehlmann intitulé Dans "Les griffes de la Vipère".

Il y a pas à dire, Fabien Vehlmann amène une nouvelle fraicheur aux aventures du groom et de son complice. Ces récits sont assez originaux et entrainent le lecteur dans des aventures parfois abracadantesques mais fort savoureuses ! Il faut voir l’épisode précédent où Spirou, sur la lune, se transformait en une sorte de loup-garou. D’ailleurs, ce nouvel opus y fait référence puisque le "bad guy" de ce récit y avait repéré Spirou. Ici, nous assistons à une affaire assez machiavélique menée par un milliardaire qui veut acquérir une seule chose pour sa collection : Spirou lui même ! Comment cela se fait ? Et bien, je vous invite à le découvrir en lisant cette nouvelle aventure rondement menée avec son lot de bonnes surprises (surtout à la fin). Et quel bonheur de recroiser ces chers champignaciens ainsi que la pétillante Seccotine dans ces pages.

Yoann a su insuffler son style à l’univers de Spirou. Il y a pas à dire : on ne peut être que séduit par son graphisme. Il y apporte une certaine fraicheur, un certain rythme, de l’inventivité.
J’adore son idée de donner les traits de David Bowie à son milliardaire. Ce personnage mérite de revenir dans de prochaines aventures de Spirou et Fantasio. Le dessinateur nous dépayse avec certains endroits. C’est vraiment du beau travail.

Dans les griffes de la Vipère est une aventure fort réussie et plaisante du plus célèbre des grooms. Les auteurs redonnent une nouvelle jeunesse à ce petit monde grâce à leur imagination très inspirée.
En ce mois de janvier 2013, voici l’une des premières bonnes surprises pour bien commencer l’année !

 

Par BERTHOLD, le 13 décembre 2012

Progressivement, le duo Yoann/Vehlmann trouve sa vitesse de croisière et revient donc pour la troisième fois nous présenter les nouvelles aventures de Spirou, en explorant, cette fois, l’image même de ce héros iconique.

A la base, j’aime assez ces histoires qui travaillent la matière première d’un personnage, qui présentent une sorte de mise en abime permettant de sortir un peu des sentiers battus. Ici Spirou n’est avant tout qu’un produit marketing qui va se retrouver piégé par un certain nombre d’obligations liées à son image, ses engagement vis à vis de son journal, des actionnaires qui dirigent l’entreprise Spirou etc.
Le scénario commence donc très habilement en s’interrogeant sur le statut du héros. La Viper étant le nouveau méchant des temps modernes, le capitalisme le plus carnassier qui "consomme" par avidité, sans humanisme. En cela on peut dire en effet que l’intrigue manque cruellement de finesse en tombant si grossièrement dans le stéréotype facile. Néanmoins, cela évite aussi les éventuelles ambiguïtés. Le méchant de l’histoire est tout de suite identifié, dès sa première apparition on le déteste, il est arrogant, entouré d’un luxe qui suinte la futilité et la mégalomanie, un sourire carnassier lui déforme le visage en permanence (il parait qu’ils se sont inspirés de Bowie, qu’importe)… Bref, Spirou, à côté, c’est forcément le beau héros qu’on adore, qui va très vite être la victime résignée sur qui tous s’acharnent à grand renfort de trahison, alors il faut absolument se sortir de cette galère…

Mais, mine de rien, Vehlmann rythme très bien, globalement, son intrigue et joue très finement avec tout ce qui constitue la franchise Spirou, que ce soit le personnage qui voit ses propres aventures adaptées en albums de BD par des auteurs qui prennent souvent des libertés avec ce qui s’est réellement passé, que ce soit le journal lui même ou Spirou joue davantage le rôle de mascotte plutôt que réellement celui de journaliste, on y voit les "amis de Spirou", le héros doit affronter au début la colère de certains parents qui estiment que le journal (et donc Spirou lui même) véhicule au fur et à mesure des valeurs qui ne leur plaisent plus, voir même qui donnent un mauvais exemple à leurs enfants !
Ce qui est donc intéressant avec cet album c’est que, tout de même, Spirou n’est plus seulement un héros qui vit tranquille ses aventures dans son coin, non, il est surtout une image de marque, une image qui signifie "vente", "part de marché"… !

Bon, cela ne va à la finale, pas très loin, néanmoins cela reste intéressant !
Vehlmann ayant juste eu tendance à consacrer beaucoup de place au rythme, au détriment du fond. Car le concept est établit assez rapidement en quelques pages, s’ensuivent beaucoup de scènes d’action, de suspense et la résolution est réglée en 3 ou 4 pages, à la va vite, une pirouette qui nous laisse un peu sur notre faim.
Cela va-t il ouvrir sur des éléments récurrents ? Seul le futur nous le dira !
Toutefois, en éclaircissant légèrement le statu quo de la série, en précisant les fonctions des uns et des autres (Fantasio devenant le rédac chef de Spirou Hebdo, par exemple, ce qui nous amène à recroiser brièvement Demaesmaker, par exemple !!!) Vehlmann redistribue très finement les cartes et je trouve ça très astucieux, en fin de compte !

En contre partie on a aussi le sentiment que Yoann s’essouffle un peu, son dessin toujours excellent manque malgré tout de finesse dans les coins, ça aurait mérité un peu plus de finition, par exemple !

C’est du chipotage, je sais bien, car cette année Spirou commence ici avec un album somme toute très sympathique, quand même. On attend maintenant la suite avec impatience !

Par FredGri, le 19 janvier 2013

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