SPIROU ET FANTASIO - L'INTEGRALE
1980 - 1983

12 ème volume des Intégrales de Spirou et Fantasio qui rassemble, cette fois, les trois albums "La ceinture du grand froid", "La boite noire" et "Les faiseurs de silence", ainsi que trois histoires inédites en albums: "Le Fantacoptère solaire", "La naissance des Diskies" et "Allez Champignac !"

Par fredgri, le 26 mars 2012

Notre avis sur SPIROU ET FANTASIO – L’INTEGRALE #12 – 1980 – 1983

S’il y a bien une période des plus controversées dans la série Spirou et Fantasio, c’est bien les trois albums par Nic et Cauvin.

Trois albums qui sont loin d’avoir fait l’unanimité, d’une part, et ensuite qui ont souffert d’une politique éditoriale très troublée. Dupuis cherchait non seulement à remplacer Fournier, à trouver une formule pour redynamiser la série et le mag, mais aussi à faire en sorte d’avoir du Spirou et Fantasio dans chaque numéro. Il a fallu donc faire des tests et multiplier les pistes. Nic et Cauvin ont principalement servi de tampon pendant ces années qui ont vu arriver Tome et Janry, Chalant. D’autant que Dupuis ne leur avait pas permis d’utiliser les perso habituels de la série, ils devaient se débrouiller avec Spirou, Fantasio et Spip !

Ce douzième volume permet vraiment de redécouvrir le travail de ces deux auteurs, en le replaçant dans le contexte de l’époque, d’où l’intérêt aussi du rédactionnel qui met l’accent sur l’ambiance au sein de Dupuis. C’est très instructif et en effet, j’ai relu tout ça avec un autre regard, plus attentif, plus indulgent !
Même si, encore une fois, je trouve que ça ne va pas super loin non plus. Les scénarios de Cauvin pêchent un peu par manque d’originalité, et le ressort de l’intrigue se contente vite de n’être qu’une suite de gags qui découlent d’une situation de base. La même formule est appliquée dans les trois albums, sans variations. Il n’y a pratiquement aucun fond (surtout après les Fournier nettement plus engagés) et même les gags ne volent pas super haut, se contentant souvent de se répéter, encore et encore (comme pour "Le faiseur de silence").

On a donc un Cauvin qui ne fait pas plus d’effort, livrant ici, des histoires du même niveau que le reste de sa prod. C’est du populo très divertissant mais qui s’oublie tout aussi vite. Nic est, de son côté, un dessinateur honnête qui manque peut-être d’une vraie personnalité graphique, et du coup donne l’impression de rester en retrait avec des personnages peut-être plus sympa que dans les derniers Fournier, mais assez commun dans la production gros nez !

Un album qui m’a permis, tout de même, de passer un bon moment à relire ces histoires assez agréables, en fin de compte !

Par FredGri, le 26 mars 2012

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