De père en fils

(Spider-Man (2019) 1 à 5)
Il y a 12 ans, Peter Parker a perdu Mary-Jane, tuée par le mystérieux "Cadavérique". Particulièrement touché par cette perte, il a confié son jeune fils Ben à sa tante et laissé tomber sa carrière de super-héros pour parcourir le monde comme photographe de presse, au gré des missions que lui confie son éditeur… Mais ben est depuis devenu un ado qui souffre de l’absence de ses parents, mais qui découvre progressivement qu’il a des pouvoirs… Tombant un jour sur le costume de Spider-Man, il se rend compte de l’ancienne double vie de son père. Entraîné par sa nouvelle amie, Ito Faye, Ben commence à endosser le costume par jeu, mais Cadavérique, qui assiste au retour du héros, réapparait et c’est le retour du chaos…

Par fredgri, le 14 mars 2021

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Notre avis sur De père en fils

Avec des personnages comme Spider-Man, on peut vite s’imaginer que tout a été raconté, de long en large et que finalement, la "franchise" ne fait que s’entretenir toute seule, au fil des années et des multiples comics qu’elle génère. Pourtant, il y a régulièrement des projets qui surprennent, en marge, qui offrent une vision personnelle qui permet à un lectorat occasionnel, peut-être blasé à la longue, de raccrocher la machine et de passer un bon moment !

Et je dois bien avouer que ce volume demeure une très bonne surprise. Pas seulement parce qu’il est co-écrit par le producteur/réalisateur/scénariste J.J. Abrams et son fils Henry, mais parce qu’il propose un regard transversal sur la figure héroïque de Spider-Man, une sorte de retour aux sources, comme a pu le proposer Bendis dans les Ultimate Spider-Man ! Quelque chose qui ne s’ancre pas aveuglément dans une continuité, qui ne demande pas d’avoir lu tous les titres liés au héros, mais qui se concentre sur l’idée de l’héritage, de la mémoire.

Et même s’il reste assez insistant parfois, le scénario est adroit et plutôt bien fichu. On est pris dans les remous intérieurs du jeune Ben qui découvre brutalement les secrets de son père et cette responsabilité qui lui pesait, mais qui n’accepte pas pour autant son éloignement, sa fuite loin de lui !
Beaucoup de finesse donc dans ce portrait assez juste et touchant. Les scénaristes évitent aussi de tomber dans la caricature, les dialogues sont très naturels et vivants, un vrai plaisir à lire !

Tandis que graphiquement, Sarah Pichelli livre une nouvelle fois de très belles planches, bien dynamiques, complètement dans l’esprit du scénario. Son trait est enlevé, très expressif, une très belle prestation magnifiquement accompagnée par les couleurs de Dave Stewart !

Ce "De père en fils" ne va peut-être rien révolutionner, mais cela reste un excellent moment de lecture que je conseille à tous, fan ou non du monte en l’air !

Par FredGri, le 14 mars 2021

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