SOUVENIRS DE TOUSSAINT
Gobe-mouche

Non loin de Lyons-la-Forêt, la maisonnée de la "Ferrande" a été détruite par les flammes. Quelques 20 ans après, Toussaint, un jeune photographe ambulant, arrive dans la région et s’intéresse de près à ce drame qui a semé la mort et qui le touche en sa chair. Quel peut être le lien qui subsiste entre ces anciennes péripéties et sa jeune personne, et que cache réellement ce malheureux accident ? Toussaint va tenter de l’apprendre au gré des rencontres qui ne manqueront pas assurément d’éveiller des souvenirs bien douloureux.
 

Par phibes, le 30 juillet 2009

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Notre avis sur SOUVENIRS DE TOUSSAINT #1 – Gobe-mouche

La région de la Haute Normandie au 19ème sert de cadre à ce premier opus qui inaugure cette sympathique série initiée, dans sa version originale, en 1990 par deux auteurs qui, à la date du présent avis, ont fait chacun un parcours on ne peut plus riche en publication.

"Gobe-mouche" met en première ligne Toussaint, personnage récurrent de la série, dont la spécialité est d’être photographe voyageur. Ce dernier, en cet épisode, va au devant de ses origines. Aidé en cela par celui dont le surnom donne le titre à l’album, Gobe-mouche, être infirme et bavard, il va tenter de comprendre le pourquoi d’un drame qui a touché son ascendance.

A l’aise dans les récits aux ambiances historiques, Didier Convard a tôt fait de nous imprégner de la rusticité de l’aventure grâce à des dialogues aux formules ancestrales bien fournis. Par ailleurs, il y ajoute une ambiance pesante, à la limite de la folie de par les actions de certains de ses personnages tels Gobe-mouche, le défroqué, le baron…et y intègre le mystère quant aux origines de Toussaint et aux évènements de la "Ferrande". De fait, forte de ses ingrédients alléchants, l’intrigue se démoule progressivement afin de libérer un final excellemment amené avec un zeste d’amertume.

Les graphiques de François Dermaut sont d’une belle précision et révèlent une grande volonté d’optimiser sa quête de réalisme. L’atmosphère d’antan est sans aucun doute bien perçue au travers des personnages rustiques et des décors savamment travaillés de la campagne normande. Son trait est fin, dévoile un détail incisif et nous assure d’un résultat bien convaincant.

Pour ce premier album, il peut être annoncé haut et fort que le tandem Convard/Dermaut est synonyme de réussite. A lire et à relire sans retenue.
 

Par Phibes, le 30 juillet 2009

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