SOUTHERN BASTARDS
Retour au bercail

(Southern Bastards 9 à 14)
La situation dérape, le Coach Big décide de se tirer une balle, déçu de n’avoir eu le courage d’intervenir pour empêcher l’assassinat d’Earl. Et ce départ tombe particulièrement mal, en effet, le Homecoming arrive à grand pas, et plus particulièrement le match décisif contre Wetumpka County… Du coup, le Boss a du mal à avaler la pilule…
Mais pendant ce temps, la fille d’Earl, Roberta, débarque, bien décidée à remettre les pendules à l’heure et découvrir comment son père est réellement mort…

Par fredgri, le 27 février 2017

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Notre avis sur SOUTHERN BASTARDS #3 – Retour au bercail

Comme à son habitude, Jason Aaron met autant d’attention dans les récits périphériques que dans l’intrigue principale, ce qui nous donne un ensemble d’épisodes qui aborde des personnages secondaires, qui permet d’épaissir l’ambiance générale, les atmosphères de la ville autour du Boss !
Alors que Roberta, comme montré sur la couverture, n’intervient que dans le tout dernier segment, annonçant un quatrième volume plus concentré sur elle et l’éventuel confrontation avec la population locale, bien sudiste !

Southern Bastards reste une série viscérale, violente et extrêmement rugueuse. Les locaux sont majoritairement des bas du front machistes qui réfléchissent avec leurs tripes, plus qu’avec leur cervelle, ce qui donne des échanges plutôt couillus et bourrins.
Mais, contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, Jason Aaron traite tout ça avec une subtilité assez bien sentie. C’est très adroit, les mêmes atmosphères délétères que dans Scalped. Ici, pas de compromis, pas de personnages lisses et manichéens, c’est crasseux, rude et ça suinte la testostérone à plein nez. C’est pour ça que l’arrivée de Roberta risque d’être particulièrement surprenante, d’autant qu’elle reconcentre l’intrigue vers Earl, vers les premières bases.
Après tout, Aaron avait tendance à se disperser, voir même digresser au fil des épisodes de ce volume !

Toujours est-il que c’est une nouvelle fois très prenant, très immersif. On est à la fois choqué par cette ambiance et fasciné par cet univers très particulier, impitoyable !
Jason Aaron nous propose une écriture aux antipodes de ce qu’il produit par exemple, chez Marvel. C’est très personnel, sans jamais tenter de nous offrir des personnages charismatiques ou des histoires pleines de charme ! On est dans la boue, la poussière, on patauge avec eux et on en redemande !

Graphiquement, c’est bien évidemment sublime, et complètement en phase avec l’écriture. Latour et Brunner nous proposent des planches de toute beauté, mais une beauté brutale, rêche, qui s’admire comme on pourrait le faire d’un coup de pinceau vif et sale, plein de vie, sans chichis.

Vous l’avez compris, Southern Bastards c’est la série à suivre, à découvrir, à conseiller vivement autour de vous…

Par FredGri, le 27 février 2017

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