Sous la peau du loup

 
Des femmes, pour la plupart… Certaines ont été kidnappées et vont se retrouver rassemblées, promises à un avenir incertain… Une autre va ne garder en souvenir d’un homme qu’elle a rencontré qu’une main dont elle va s’occuper… Toutes vivent ou accèdent à des univers qui tiennent à la fois de la réalité et du théâtre. Mais jouent-elles un rôle ? Et… de quel côté du rideau se trouvent-elles ?

Actes et scènes bizarrement articulés où se mêlent également le fantastique et le politique. Souvenirs, aussi. Alors… Est-ce un rêve éveillé ? Un cauchemar ? Une farce ? Un drame ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Sous la peau du loup

 
Sous la peau du loup
tient son titre d’une sorte de jeu, d’un souvenir d’enfance que l’auteure évoque d’ailleurs dans cette bande dessinée. En plus de souvenirs, c’est certains de ses rêves qu’elle a voulu partager aussi, mais les rêves s’évanouissent souvent au réveil et essayer de les recomposer avec ce qu’on croit s’en rappeler conduit parfois à l’irrationnel et au surréaliste, et ce sont ces notions qui vont prévaloir dans l’enchaînement de saynètes que l’on va découvrir…

Une multitude de situations de genres très différents composent en effet cette bande dessinée dont le fil conducteur, tortueux, nous fait ressentir le poids de certaines choses, notamment de l’armée, de la police (donc de la politique) ou de la condition de la Femme. On sent aussi des métaphores poindre et donc les sujets graves qu’ils esquissent ou éventuellement le contournement du risque de censure…

Mais au final, et à plus forte raison si l’on ne sait pas que cet album rassemble des historiettes qui ont auparavant été publiées dans des collectifs et qui ont été liées pour l’occasion, l’indulgence du lecteur est mise à rude épreuve et fera sans doute vite place pour beaucoup à une certaine désorientation. Parcourir un ouvrage entier sans jamais être sûr d’être sur la bonne voie, sans jamais comprendre ou sans jamais savoir à quoi se raccrocher n’est pas un exercice facile !

Dommage, car le dessin a les atouts d’un graphisme bien différent du gros de la production manhwa. Il faut dire que Juhyun Choi habite depuis quelques années en France et est donc une artiste au style métissé dont le dessin est certes minimaliste mais très personnel, très stylé, rappelant celui d’une Marjane Satrapi ou d’un Kazuo Kamimura grâce à ses arrondis, à son encrage, ou présentant des compositions de pages similaires à celles de bien des blogs à succès !

Un chaud et froid, donc. Sous la peau du loup nous fait hésiter entre la joie toute intellectuelle de découvrir une nouvelle artiste (un happy few seulement doit connaître ses autres publications et ses auto-édités) et la déception de n’avoir pas su pleinement recevoir ce qu’elle avait à nous dire.
 

Par Sylvestre, le 15 novembre 2008

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