Sous la blouse

Quand Julie, une étudiante qui se demande encore quelle spécialité choisir, arrive pour son premier jour comme stagiaire, elle découvre que le milieu hospitalier est avant tout un monde d’homme, qui regardent assez dédaigneusement leurs collègues femmes… Pour Florence, une chirurgienne d’expérience, qui travaille depuis longtemps et qui s’est faite une sérieuse expérience, aimerait bien accéder à un poste plus important, mais se retrouve sans cesse confrontée aux stéréotypes tenaces d’un milieu des plus machistes. L’univers de l’hôpital est fait d’épreuves, de tension, mais souvent de petits compromis discriminants !!!

Par fredgri, le 1 mai 2017

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Sous la blouse

Bien que cela puisse parfois apparaître comme un débat qui pourrait finir par se banaliser, il n’en reste pas moins un constat de plus en plus évident, sans appel. Les stéréotypes sur la femme au travail ont encore la dent lourde, il y a du chemin à faire.
On l’a vu au travers des grands débats des femmes dans la BD, ou encore actuellement au fil des discours électoraux, la reconnaissance n’est pas encore égale, les paies non plus, il faut batailler pour obtenir des équivalences, voir même faire des sempiternelles compromis parce "qu’un jour ça viendra…"

Ce nouveau volume de la collection "Sociorama" nous entraîne donc dans les milieux hospitaliers ou règne encore une ambiance machiste parfaitement acceptée, des uns comme des autres. On sait par expérience qu’un poste sera plus facilement donné à un homme, qu’il faut accepter les petites vannes de cul ou autres blagues sexistes, sinon on n’avance pas dans ce boulot et si on a le "malheur" d’être jolie, alors là c’est presque perçu comme de la permissivité !

Alors bien sur, il s’agit ici d’un reportage sur le terrain autour d’une problématique bien identifiée dès les premières pages. On ne parle pas vraiment du milieu hospitalier en lui même, mais plutôt d’une certaine ambiance qui peut soit mettre mal à l’aise soit carrément paraître insultante. Plus on avance dans l’album plus on garde le sentiment de se retrouver dans une cours de récré avec les gros lourds qui font la loi, qui se donnent le droit d’agir comme ils veulent sous couvert de leurs compétences reconnues dans leur pratique de la médecine.

Et, encore une fois, le constat est sans appel. Même si parfois on a le sentiment que le problème est quelque peu"monté en épingle", il n’en demeure pas moins que le cadre qui s’ouvre à ces femmes n’est pas sain une seconde, et encore moins si on ambitionne de monter en grade, de faire prévaloir une expérience ou des compétences indéniables !

Il en ressort un album édifiant qui nous amène à nous interroger sur le regard que l’on porte à la place de la femme dans notre société, encore maintenant !

A méditer !

Par FredGri, le 1 mai 2017

Publicité