SOPHIA LIBERE PARIS
Sophia libère Paris

Durant la guerre de 1870, Paris est assiégée. La ville menace de tomber sous les canonnades des Prussiennes. Madame le Maire fait appel à Sophia pour sauver Paris. Mais en tentant de récupérer les plans des tunnels percés sous la ville et éviter que l’envahisseur boche ne les utilise pour envahir complètement la capitale, Sophie va tomber sur un complot des Prussiennes bien plus pervers.
Notre héroïne, combattante émérite aux charmes ravageurs, devra se rendre au cœur de l’Afrique pour éviter que les teutonnes ne s’emparent définitivement et légalement de la plus belle ville du monde.

Par olivier, le 13 octobre 2010

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Notre avis sur SOPHIA LIBERE PARIS # – Sophia libère Paris

Libon se fait plaisir et nous offre avec Sophia un vrai pulp à la française, avec tous les ingrédients qui ont fait la richesse de cet univers délicieusement rétro.
En premier lieu la guerre contre l’envahisseur teuton, incarnation du mal absolu, qui sert de fondement aux aventures abracadabrantesques de Sophia. Aucun souci de réalisme ici, le scénariste doit écrire une histoire d’aventure censée être lue par le plus grand nombre.
Ensuite viennent les voyages, l’exotisme, la baston, véritable anthologie des ingrédients constituants ces fascicules publiés dans les années 1950 à 1970.
Libon en fait un mix malicieux, mélangeant allégrement Indiana Jones, Tarzan ou l’Iliade dans un univers étrangement exclusivement féminin.
Tous les rôles en effet sont tenus par des femmes, depuis les balourdes soldates prussiennes aux délicates navigatrices, belles et douces nymphes sujettes à "la danse du brule giron".
Bien évidement, l’amour est féminin avec son train de plaisirs et de jalousies. Mais rien de vulgaire dans cet album, le nu n’est jamais volontaire, lorsque Sophia se retrouve dévêtue c’est toujours par accident, un clou qui arrache une partie de son chemisier, ou alors c’est pour combattre ses adversaires selon une technique ancestrale.
Sophia est une super héroïne délicieusement kitsch, pin up au service de la patrie, digne héritière de Barbarella et petite soeur de Sophia Loren, Gina Lollobrigida, et Michèle Mercier.

Le dessin faussement daté, toujours à la limite de la parodie tout comme le lettrage façon machine à écrire, soutient un scénario loufoque à souhait.
Saluons enfin le travail d’encrage de Capucine qui donne tout son relief à l’aventure, Capucine qui prit la pose pour le dessin de couverture, l’histoire ne dit pas qui fit le serpent …

Proche du format 13/18 des publications originelles, cet album est un vrai délice qui se dévore avec un large sourire et qui s’inscrit dans une dynamique de publication pulp avec Baron Samedi du mystérieux Dog Baker ou Music Box d’Efix pour ne citer que les plus récents.

Par Olivier, le 13 octobre 2010

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