SOMMET DES DIEUX (LE)
Tome 4

Habu Jôji prépare son ascension illégale de la face Sud Ouest de l’Everest, en hiver et sans oxygène. Fukamachi, qui après beaucoup d’efforts a su retrouver Habu et gagner un peu de sa confiance, fait des pieds et des mains pour se faire accepter aux côtés de celui qu’il admire en qualité de photographe.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SOMMET DES DIEUX (LE) #4 – Tome 4

 
« My very first Manga »

C’est le jour où est paru ce tome 4 que j’ai pris une grande décision : faire mon tout premier achat manga. Eh oui, mieux vaut tard que jamais ! Du coup, c’était un sacré coup de poker, car j’ai acheté les tomes 1 à 4 en une fois, sans même avoir lu le premier ! Je l’aurais eue mauvaise si ça ne m’avait pas plu, car c’est quand même une belle somme qu’il m’a fallu débourser… Le bandeau comme quoi cette BD avait reçu le prix du dessin au 32ème festival international de BD d’Angoulême a dû me mettre en confiance.

Ma réticence résidait dans le fait que le style japonais rimait pour moi avec histoires inintéressantes, combats à 2 francs (en euros, ça aurait fait des centimes, alors j’ai évité !!!), cases saturées de traits d’action inutiles, dialogues creux, les personnages ont toujours la même trombine, etc, etc… bref la totale de l’à-priori !!!

Puis à force de lire des critiques sur la nouvelle émergence Manga (le choix est exponentiellement croissant en France; les éditeurs se régalent à sortir à vive allure des BD déjà sorties parfois depuis longtemps au Japon…), j’ai compris que ce style proposait aussi un choix qui me paraissait plus intelligent que l’idée que je m’en faisais. Alors je me suis lancé, comme je l’ai écrit plus haut…

Et j’en suis ravi, en tout cas pour cette série ! C’est vrai que certaines cases sont réduites à des visuels très simplifiés, mais l’équilibre est vraiment là avec des surfaces généreuses de graphismes époustouflants (vues urbaines, vues en montagne). On sent que le dessinateur ne se fout pas du lecteur.

Il y a parfois redondance dans les textes ? … Mais comme on suit la quête d’une personne, on peut mettre ces répétitions sur le compte de l’entêtement du personnage. Cela donne un certain rythme, que je comparerais volontiers à la respiration haletante qu’a un escaladeur en très haute montagne !

Finalement, les longueurs se sont transformées pour moi en un moyen de prolonger le plaisir que j’ai (eu) à lire cette série. Des milliers de pages, quand on apprécie, c’est chouette !!! Et le fait que ce soit du noir et blanc ne m’a vraiment pas gêné. Il est de qualité.

Je recommande donc cette série à tous, principalement ceux qui n’ont pas fait le pas vers le Manga. Si on doit ne posséder qu’une série Manga, celle-là fait sans doute partie de la liste. Soyons bien clairs : cela ne signifie pas que je recommande tous les Manga : je ne connais, à la date de cet avis, que celui-là, même si depuis, j’ai acquis « Quartier lointain », du même auteur.

Amateurs de Manga, excusez ma frilosité. Comprenez que toute conversion ne peut pas se faire d’un seul coup (et finalement je n’aime pas parler de conversion, car il n’est pas question que je me coupe du reste de ce que propose la BD !!!)

J’ai donc dévoré les 4 premiers tomes du « Sommet des dieux » et ai attendu avec impatience le suivant (et dernier).

En conclusion : chapeau bas, Taniguchi-San. Autant de boulot et un résultat si chouette, ça méritait le détour !
 

Par Sylvestre, le 9 septembre 2005

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