SOMMELIER
Sommelier

Au cours d’une réunion politique au restaurant Monceau, Joe doit une nouvelle fois faire preuves de ses talents de sommelier à travers un blind test alors que malade il a perdu tout son odorat. C’est l’occasion pour lui de retrouver ses vieux amis d’université, le comte Henri de Morales et Brigitte.
Milène exaspérée par l’absence d’intérêt que lui porte Joe sur sa petite personne, décide d’un stratagème pour le faire réagir en acceptant de dîner avec un séducteur. Mais le chantage affectif échouera.
Le restaurant est également pour Joe l’occasion de rencontrer un célèbre artiste Valenne Mercure, dépressif et amateur de bons vins à qui il redonnera confiance en son potentiel créatif.
Le groupe Atlantic Hotel est intéressé par le restaurant Monceau et envoie Kizaki pour évaluer le potentiel de l’établissement. Ce dernier finira par reconnaître toute la valeur de son précieux sommelier.

Par Arkangel, le 1 janvier 2001

Notre avis sur SOMMELIER #2 – Sommelier

Sommelier est comme son nom l’indique un manga sur l’univers du vin. Ken-ichi Hori tente une expérience atypique dans l’univers manga en tentant cette voie. Sur le fond, le scénario reste plat : un japonais bien évidemment un génie, allant devenir le meilleur sommelier du monde est mis dans des positions inconfortables mais finit par triompher à chaque fois en prouvant qu’il est le meilleur.
Dans le domaine vinicole, la France fait bien évidemment référence. Logiquement, ce tome se déroule en France, passage obligé, le plus beau pays du monde, le seul à maîtriser l’art du vin. Il est vrai qu’on n’a pas de leçon à recevoir sur les arts de la table de mangeurs de sushis et de buveurs de saké. On regrettera un racisme primaire anti-nippon étonnant contre lequel je m’insurge vivement et contre lequel je lance un vibrant cri : le racisme c’est pas bien (leitmotiv qu’aurait pu lancer une miss France pour impressionner le jury le soir de son élection) vis à vis des japonais à travers les railleries du personnage de l’homme politique le député Maurice Roche. Alors comme ça les français n’aime pas les bouffeurs de riz aux yeux bridés? Restons réaliste, s’il y a des problèmes avec les produits asiatiques, c’est surtout la question des exportations chinoises qui prévaut. On mettra ça sur le compte des effets de l’alcool.
Il est donc dommage de dénaturer les relations franco-nippones et de véhiculer des images trompeuses tant chacun apprécie la culture de l’autre.
Sur le contenu, étant un buveur d’eau et de jus de raisin non alcoolisé, je ne me prononcerai pas sur la description des vins et de leurs arômes. J’espère que la traduction a été bien faite, tant la particularité du vin ne laisse pas la place à des approximations.
Sur la forme, c’est lourd : on ne compte plus la multiplication des postures statiques d’un personnage souvent inexpressif qui penche la tête le plus souvent vers la droite tel un bulot sur l’étal d’un poissonnier (je conseillerai pour le bulot une bonne mayonnaise faite maison et pour le vin un entre-deux mers) ni la multiplication des cases pour marquer l’étonnement des personnages ou le temps qui passe. Au fil de la lecture cela devient pénible.
Pour conclure, on reste dubitatif vis à vis de l’expérience Sommelier. Peu captivant du fait du scénario et du dessin, le manga est-il sauvé par le fond à savoir la finesse et la justesse de la description des vins et de leurs univers ? Les amateurs de vins se feront leur propre opinion et préfèrerons peut être le Guide Hachette des vins avec moins de dessins certes mais peut être plus d’informations pertinentes.

Par Arkangel, le 24 juin 2007

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