Le sommeil de Léo

Au bord du dépôt de bilan, Melvin entrevoit une solution grâce à un hypothétique contrat qu’il pourrait signer avec la Finlande. Malheureusement, au moment de reprendre un peu d’espoir des obstacles improbables surgissent notamment sous la forme d’un vieux copain d’école : Léo, jeune homme malchanceux se laissant entraîner à une soirée d’hypnose.
Le problème est qu’il va en subir l’influence et qu’il ne va pas en sortir si facilement !
Au milieu de tout cet imbroglio se jouent l’avenir de Melvin, de sa boîte et de ses amours…

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Le sommeil de Léo

Gros one-shot de 90 pages édité par le luxueux Futuropolis, Le sommeil de Léo est une histoire étrange hésitant souvent entre rires et larmes. Ce récit contemporain dépeint rapidement des personnages facilement repérables au 21ème siècle, avec ses petits chefs d’entreprise, directs, rapides, un peu sûrs d’eux qui rebondissent aux échecs ; avec ses pin-up nordiques très blondes et très sexy ; avec ses paumés qui ratent toujours tout, sans allure et sans compréhension. 

Le tableau est banal et l’histoire le serait tout autant si Jean-Claude Denis n’avait pas instillé un élément surnaturel qu’est celui de l’hypnose.
A chacun ses convictions donc, on y croit ou non et on récupère ainsi un peu d’intrigue au cœur de l’aventure soit : Léo est-il réellement sous hypnose ou est-il un simulateur ? La question posée, le livre se lit assez vite comme à chaque fois qu’un mystère se pose à nous. Il nous fait une réponse, l’être humain est ainsi fait !

En dehors de cette étrange idée, le sommeil de Léo n’a pas d’autre aspect que celui de raconter la société. Le sujet n’a rien d’exotique, les personnages sont ceux qui jalonnent nos vraies vies. Ils sont nous, nos patrons, collègues, conseillers bancaires puis Assedic dans l’ordre et pour finir avec ce miroir pas magique du tout, les couleurs sont malheureusement enterrées.

Petit clin d’œil au passage de Luc Leroy qui fait une apparition page 72 et un peu d’humour dans le dialogue mais pas trop. Qu’on lise cet album comme on lit un article de journal ou un polar, pour s’instruire ou rêver ou qu’on le lise de façon plus philosophique et qu’on y apprenne qu’il vaut mieux être celui qui dort du sommeil du juste, on s’étonnera quand même qu’après lecture, on ne regarde plus ses amis de la même façon. Bref, ça fonctionne, attention, méfiance !

Par MARIE, le 13 février 2007

Publicité