SOCRATE LE DEMI-CHIEN
Oedipe a Corinthe

Le roi Laïos est contrarié, l’oracle vient de lui prédire que son fils nouveau-né causera sa perte en le tuant et qu’il couchera ensuite avec sa mère. Il ordonne alors à un garde d’emmener le petit loin de Thèbes et de le poignarder.
Commence alors un long périple qui de forêts en montagnes emmène le garde et l’enfant jusqu’au royaume de Corinthe.
Mais, arrivé dans une forêt profonde le garde n’a pas le courage de tuer l’enfant et il le laisse suspendu par les pieds à une branche où ses cris finissent par attirer Socrate, le chien de Zeus.

Par olivier, le 28 novembre 2009

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Notre avis sur SOCRATE LE DEMI-CHIEN #3 – Oedipe a Corinthe

Socrate, le chien philosophe est de retour pour de nouvelles, savoureuses et truculentes aventures. Le mythe d’Œdipe sous la plume de Sfar prend une nouvelle dimension que la littérature classique n’avait jamais imaginé même dans ses rêves de modernité les plus fous.
Après avoir sauvé l’enfant, contre le conseil de Zeus qui lui prédit une belle pagaille, Socrate s’érige en précepteur et prend en main l’éducation de l’enfant. Afin de contrer le sort qui pèse sur Œdipe et de supprimer chez lui toute envie de violence et de sexe, il décide d’en faire une "couille molle", élevé par des vestales. Ce ne sera pas sans engendrer la colère de la femme du roi de Corinthe qui a recueilli le bébé et qui refuse de se laisser déposséder de ce qu’elle considère comme sa progéniture.
Son plan d’éducation partant en quenouille, Socrate est obligé d’enlever l’enfant en même temps qu’une vestale pour s’occuper de lui.
Commence alors une cavale qui les mettra sur le chemin d’Héracles. Ce dernier ne se remettant pas de son abandon par Ulysse vient d’égorger sa femme et ses enfants et l’idée qu’il se fait de l’éducation va légèrement à l’encontre de celle de Socrate. Entre sexe et décapitations Sfar revisite le mythe et la philosophie grecque avec un humour incisif.
Avec un scénario endiablé, des dialogues désopilants, des scènes d’anthologie entre Zeus et Socrate, le tout magnifiquement soutenu par le dessin alerte de Christophe Blain qui sait aller à l’essentiel, mettre en avant l’humour et cette vision complètement décalée mais oh combien survoltée de l’antiquité, ce troisième tome de Socrate le demi-chien laisse augurer d’un final ébourrifant.

Par Olivier, le 28 novembre 2009

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