SNOOPY ET LES PEANUTS
1950-1952

Ce premier volume rassemble donc tout les strips qu’a réalisé Schultz d’Octobre 1950 à Décembre 1952. Nous y rencontrons tout d’abord les célèbrissimes Charlie Brown, son chien Snoopy, ses amis, Lucie et son petit frère Linus, Schroeder, le jeune surdoué du piano, Violet et Patty les deux copines, Shermy, l’éternel rivale de Charlie… Petit à petit nous les suivons dans leur quotidien, au travers de leur réflexion, du rapport qu’ils ont les uns avec les autres…

Par fredgri, le 15 octobre 2012

Notre avis sur SNOOPY ET LES PEANUTS #1 – 1950-1952

Cela fait quelques temps déjà que j’ai envie de me lancer dans la lecture de ce fameux strip qui a duré tout de même près de 50 ans et qui, aujourd’hui, est traduit, dans l’ordre chronologique, en plusieurs volumes par Dargaud (reprenant les volumes de Fantagraphics). En effet, j’entends parler depuis des lustres de Charlie Brown, de Snoopy, j’ai eu l’occasion de lire quelques vagues strips, on voit leur visage partout, il y a eu des dessins animés, des expo…
Bref, on est devant deux icônes de la bande dessinée mondiale. Il était peut-être temps que j’en sache un peu plus. Et quel plaisir de découvrir pour de bon, depuis leur début, les interventions quotidiennes de cette bande de copain.

Certes, dans ces deux années "et demi" nous n’avons pas encore rencontré tout le monde, d’une part, et d’autre part le style graphique de Schultz n’a pas encore la patine qu’il aura plus tard (même si j’ai beaucoup plus d’affinité pour le trait des débuts), néanmoins le style de l’auteur fonctionne tout de suite, les personnages sont extrêmement bien caractérisés et chaque strip touche juste tout de suite.

Depuis, ce genre de strip s’est largement généralisé, malgré tout, à l’époque, c’était assez rare de trouver des jeunes héros, dans leur quotidien qui parlent de leur situation d’enfant, qui mettent en exergue un regard sur la société, sur leur rapport des êtres humains entre eux. On avait, c’est vrai des choses qui allaient plus ou moins dans le même sens comme Pogo de Kelly, mais les Peanuts ont vraiment su apporter une bouffée d’air frais au milieu de tout les autres strips d’aventures qui pullulaient à l’époque.
Très vite, d’ailleurs, les Peanuts ont été un vrai succès et ils ont su marquer leur époque. Ces gamins qui se comportent comme des adultes, qui font preuve d’une certaine cruauté envers les autres, qui s’opposent, qui reproduisent les rapport entre hommes et femmes, qui parlent de jalousie, de colère, d’envie, d’amour, ces gamins sont avant tout le reflet du lectorat, de cette société qui se cherche une identité, qui doute d’elle.
Schultz va très vite insister sur le fait que son strip ne s’adresse très franchement pas à des enfants. Les réflexions que les protagonistes se font passent peut-être par le filtre des jeux de petits, néanmoins ils parlent souvent de choses bien plus profondes, sans en avoir l’air.

Avec les Peanuts (un nom qui a été plus ou moins imposé à Schultz qui regrettera longtemps de traîner derrière lui ce titre dérisoire) on peut donc avoir plusieurs niveaux de lecture. On peut évidemment rester à la première impression, l’humour, les petits gags, mais j’encourage très vivement le lecteur à aller un peu plus profondément.

Toujours est-il que cette lecture fut à la fois très intéressante, très enrichissante, mais surtout très plaisante.

Petit bémol, un volume français vaut aussi cher que deux volumes us, ce qui peut refroidir quelque peu !

Alors que je voulais juste voir de quoi il s’agissait, me voilà accros !!!

Par FredGri, le 15 octobre 2012

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