SNAKE WOMAN
Un serpent humain

Jessica et Jin travaillent dans un même bar et à côté de ça, sont colocataires. Un jour, Raj emménage sur leur palier et quelques jours plus tard seulement, le beau jeune homme succombe aux avances de Jin, véritable croqueuse d’hommes.

Est-ce pour faire mentir Jin qui lui dit sans cesse qu’elle s’y prend mal pour sortir avec un homme ou pour une autre raison ? Quoi qu’il en soit, Jessica se décide alors étonnamment vite et invite Ryan, un nouveau client régulier du bar où elle bosse, à la stupéfaction de Brinkel, un habitué des lieux un peu lourd avec ses poèmes qu’il n’arrête pas de composer pour Jessica.

Avec Ryan, Jessica a « ressenti » quelque chose. En cela, elle s’est « dévoilée » aux yeux de Ryan qui a fait tourner au cauchemar leur petite virée. Mais Jessica s’en sortira et se rendra compte que désormais « découverte », elle est devenue la cible d’une sorte de secte mettant des tueurs à ses trousses.

Brinkel lui proclamera un jour un poème sous-entendant qu’il sait ce qu’elle endure. Elle voudra en savoir plus. L’homme, en réalité bien au courant de cet univers dans lequel elle a mis les pieds, lui fera voir la vie autrement, lui enseignant que le présent de chacun est lié à ses vies antérieures et qu’il faut savoir s’extirper du carcan des sentiments formatés pour laisser s’exprimer ceux, primaires, sommeillant en soi…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SNAKE WOMAN #1 – Un serpent humain

Sacrées ambiances que celles de ce tome 1 de Snake Woman où les personnages évoluent tantôt dans un rade peu recommandable, tantôt dans des quartiers loin d’être sûrs… Et pourtant, au premier abord, Jess et Jin sont deux jeunes et jolies filles tout ce qu’il y a de normal, deux femmes qu’on aurait pu voir jouer dans des situations beaucoup plus "comédie" !

C’était sans compter sur l’imagination et le talent des auteurs, Zeb Wells, le scénariste (adaptant ici Shekhar Kapur) et Michael Gaydos le dessinateur. Car en plus de cette histoire alliant l’épouvante au fantastique directement inspirée par la réincarnation, le dessin est noir à souhait, voire flou par moments comme pour installer encore plus le malaise que ne le réussit déjà la narration. Il est aussi parfois plus brut que sensuel et on note que les cases paraissent parfois bizarrement construites parce qu’elles sont successives mais paraissent n’en faire qu’une à cause de la séparation entre elles réalisée par un inter-cases noir qu’on croit appartenir à l’encrage du dessin.

L’Inde et ses mystères s’invitent une fois encore (après le récent Ramayan) à cette collection Fusion Comics issue du rapprochement entre Virgin Comics et les éditions Soleil. Il est clair que la fascination suscitée par les croyances de ce pays assez méconnu chez nous est une mine d’inspiration pour ceux qui pourront ou sauront y puiser.

Ainsi Snake Woman s’impose comme une lecture frisson et une lecture expérimentale pour ceux qui veulent franchir le pas. Mettez de côté vos a priori dus au fait que "vous n’êtes pas Comics" ou que "vous n’êtes pas BD asiatique". Cette bande dessinée étant prévue pour être un diptyque, vous saurez vite le fin mot de l’histoire et si le goût (de vengeance !) de cette nouvelle littérature vous a plu. Avec ce tome 1, en tout cas, c’est bien parti. Sssssssssssssi, je vous le dis !!!
 

Par Sylvestre, le 4 mai 2008

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