SLHOKA
Cellule de crise

Au palais des Ambassadeurs de Chadry-Bakan, les festivités vont bon train. En effet, tous les participants au procès des Reines de la Guilde de la cité d’Ankhr ont été convoqués à la réception organisée par les Onzains. Evidemment, en tant que responsable de la Sécurité, Svendaï a été conviée à celle-ci, tout comme d’ailleurs son compagnon Slhoka. Peu enclin à participer à cette cérémonie dont l’invité d’honneur est le prince zéide Dienst, l’ancien pilote okrane s’est isolé pour retrouver bientôt son ami le Kraal. L’arrivée remarquée du prince zeide et l’accueil sarcastique de Swendai tend l’ambiance, tempérée aussitôt par des diplomates. C’est à cet instant que Slhoka remarque son ancienne amie Eckre, sœur de Dienst, dont le comportement un tantinet fuyant l’interpelle. Suivie par deux escogriffes masqués, cette dernière monte à l’étage supérieur. Slhoka décide de lui emboîter le pas. Après un face-à-face stérile et une immobilisation en règle, le jeune homme se remet à la poursuivre jusqu’à ce qu’une énorme explosion se fasse entendre dans le palais. Serait-ce Eckre qui serait à l’origine de cet attentat qui a pulvérisé son frère Dienst ? A moins que les fautives soient les reines de la Guilde pour échapper au procès ? Etant donné que les évènements tragiques ont conduit à la destitution de Swendai, cette dernière décide alors de réactiver la cellule de crise.

Par phibes, le 5 avril 2018

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Notre avis sur SLHOKA #11 – Cellule de crise

Le tome précédent mettait un terme à l’affrontement titanesque entre Slhoka et Shany. Avec ce onzième épisode, Ulrig Godderidge remet son personnage clé dans de nouvelles aventures qui ont la particularité de faire opérer à la série un tournant plutôt insoupçonné.

En effet, plus question d’assister à des échanges d’une autre dimension et bourrés d’énergie, de déambuler au sein du domaine des dieux, d’habiter le corps d’autres personnes via une épingle. Ici, le lecteur se voit invité à suivre une équipée beaucoup plus « terre à terre », se nourrissant pleinement d’accents policiers. Assurément, celle-ci reste dans l’univers propre à Slhoka et même se veut liée aux évènements des tomes précédents puisqu’on retrouve Dienst, les reines d’Ankr et leur trafic illicite. Aussi, sans pouvoir destructeurs, l’okrane est appelé à vivre des péripéties plus basiques, perdant au passage un tantinet de charisme au profit de Swendai dont il s’est bien rapproché et se transformant inévitablement, sous le couvert de la cellule de crise, en un véritable enquêteur policier.

Malgré tout, cet opus reste d’un bon niveau, que l’on pourra déguster au travers d’une enquête soutenue et complète qui élude certes la facilité. Avec un petit zeste d’humour, une intrigue qui nous ballote entre plusieurs coupables potentiels et des personnages qui se sont caractériellement modifiés, on se laisse emporter par les rebondissements et par les nombreuses actions qui parsèment les investigations d’un quatuor (Rajas, Swendai, Slhoka et le Kraal) qui se veut, somme toute, distrayant.

Au niveau des illustrations, Ceyles reste maître de son univers, toujours aussi dépaysant et riche en détails. Assisté de Vincent pour la mise en couleur, l’artiste ne manque pas de nous offrir de beaux plans extérieurs et intérieurs, dont certains traduisent un gros travail minutieux. Ses personnages, semble-t-il plus libérés dans leurs traits, continuent à nous divertir grâce à une expressivité bien gérée.

Un tome complet qui fait basculer la saga dans un autre genre certes moins énergisant mais policièrement tout aussi intéressant. Serait-ce désormais la nouvelle destinée de Slhoka ?

Par Phibes, le 5 avril 2018

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