SISCO
Whisky-coke

La vie de sa protégée Gin-Fizz, autrement dit Julie, la fille du Président, étant gravement menacée, Sisco a pris l’initiative de l’emmener en Corse. Là, planquée en un lieu connu que de lui seul, ils jouissent d’une certaine quiétude. Mais l’enquête sur l’identification de ceux qui veulent du mal à la jeune femme et par extension à son père et à son programme politique, se poursuit et vient trouver quelques réponses dans le milieu des trafiquants de drogue de La Courneuve. Pareillement, considérant la présence mystérieuse d’agents d’une société privée de protection de personnalités dans le giron de Julie, les recherches sur celle-ci ont tendance à se préciser. Mais pour l’heure, les adversaires semblent avoir un coup d’avance et ont, grâce à quelques indiscrétions soutirées par Alexia, une des proches de Julie, kidnappé cette dernière. Il est certain que cette action n’est pas du goût de Sisco, qui, blessé dans son amour propre, va tenter de se rattraper pour éviter la disgrâce totale de son employeur.

 

Par phibes, le 1 novembre 2011

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Notre avis sur SISCO #4 – Whisky-coke

Huit mois se sont à peine écoulés que Sisco, l’homme de main secret de la République, refait parlé de lui pour délivrer la suite de ses pérégrinations dans l’affaire pour laquelle il a été missionné, à savoir celle concernant la protection rapprochée de Julie, la propre fille du chef de l’Etat.

Au vu de cet épisode, on concèdera que les auteurs de la saga ont atteint une certaine virtuosité à construire sous le forme de diptyque des histoires pour le moins soutenues et très divertissantes. Ayant façonné psychologiquement leur personnage central en lui attribuant une sorte de dureté caractérielle mais aussi une intégrité inébranlable et une propension à se complaire dans l’action la plus pure, Benec et Thomas Legrain nous gratifient ainsi de scénarii classiques modernes et énergiques.

Wisky-coke en est la preuve formelle puisque ce quatrième tome possède, une fois de plus, tous les ingrédients pour rasséréner le lecteur le plus exigeant en terme d’histoires policières. Sisco est blackboulé (par ses supérieurs, ses adversaires et sa nana) comme il se doit juste pour mettre du piquant dans l’affaire, retombe évidemment sur ses pieds avec quelques dommages collatéraux et nous offre quelques bons moments de franches empoignades. De même, cet épisode rentre un peu plus dans l’intimité de cet héros que l’on pressent indestructible en dévoilant, certes chichement, quelque parenté dont on attendra des explications supplémentaires.

L’affaire de Gin-Fizz/Julie est assurément bien montée, tournicote dans un milieu assez vaste entre drogue et manipulation, et vient trouver assez facilement quelques liens avec le précédent dossier. Il n’en demeure pas moins que des surprises (dans la motivation des menaces de Julie) sont à découvrir dans cette intrigue liée à la première personne de la République.

Le rythme de croisière dont s’imprègne Thomas Legrain pour la partie graphique est à saluer devant le résultat qu’il nous propose. Force est de constater que maintenant, il tient son personnage fétiche, dans sa représentation caractérisée (beau brun plutôt sombre) et lui rajoute toute une galerie de personnages qui ont l’avantage d’être certainement beaux et distinctifs. Il va de soi que la gent féminine est à son honneur et aide sans aucun doute à une lecture efficace. Pareillement, le reflet quasi photographique de ses décors est à mettre à son honneur tant la recherche du petit détail est extraordinaire.

Une fin d’affaire aux effluves d’alcool et de drogue, et à l’action musclée adroitement menée qui en appelle déjà une autre. Messieurs les auteurs, nous serons au rendez- vous !

 

Par Phibes, le 1 novembre 2011

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