SISCO
Négociations en 9mm

La mafia albanaise a enlevé l’ambassadrice De Vallet et son aide de camp Stella Boca-Negra afin de faire pression sur le Président de la République française en visite aux Etats-Unis et l’empêcher, de fait, de prononcer un discours qui modifierait sensiblement l’ingérence de l’ONU sur l’Albanie. Toutefois, les instances françaises ont décidé de ne pas céder au chantage. Aussi, pour marquer les esprits, les ravisseurs sacrifient Madame de Vallet et se servent de Stella, la sœur de Sisco, pour forcer l’agent spécial à interagir directement sur le Président. Va-t-il commettre l’irréparable pour sauver Stella ? C’est mal connaître celui-ci, qui a décidé, de son propre chef, de faire appel à ses réseaux et de mener sa propre enquête à l’insu de son service, la DGSPPR, et également du Secret Service. Ses investigations vont le mener à suivre la trace d’un dénommé Andru. Mais elles ne vont pas tourner à son avantage.

Par phibes, le 10 mai 2013

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Notre avis sur SISCO #6 – Négociations en 9mm

Benec et Thomas Legrain via leur personnage principal ô combien charismatique Sisco reprennent du service pour notre plus grand plaisir et par ce biais, viennent nous donner la suite des pérégrinations de leur héros. En effet, ce dernier qui "joue à l’extérieur", se retrouve lié à un kidnapping dont sa sœur Stella, employée à l’ONU, a été victime.

A ce titre, après nous avoir lâché dans une expectative douloureuse, le duo revient pour dévoiler la suite des péripéties. Une fois encore, la déception n’est nullement de mise tant le récit bénéficie d’un déroulement particulièrement admirable. Toujours sur fond de malversations mafieuses et de tentatives de manipulations politiques insidieuses, l’aventure se déguste à grand renfort d’action et de noirceur, via une intrigue parfaitement structurée et qui, ici, met en évidence, le travail en solo du héros pour sauver sa sœur des griffes d’adversaires des plus retors.

Aussi, on ne s’ennuie pas une minute. Benec reste habile dans la façon d’animer son histoire, lui octroyant une énergie palpable des plus convaincantes. A cet égard, l’on se plait à se mettre dans l’ombre du fameux Sisco et à goûter ses réparties, son sex-appeal, son sens exacerbé du devoir familial, son caractère un tantinet vindicatif, son opiniâtreté… Par ailleurs, le scénariste se complait à rendre son aventure plus complexe qu’il n’y parait, lui faisant opérer des virages surprenants qu’on lui sait gré (il suffit de voir le final qu’il nous offre et qui, par ce biais, nous promet une suite des plus percutantes).

De son côté, Thomas Legrain fait un parcours sans faute. On ne peut que se délecter de son graphisme qui joue à fond la carte du réalisme et qui nous permet d’apprécier de très belles scènes (visions urbaines, courses-poursuites). Son trait est pour le moins assuré, des plus fouillés, et bénéficie d’un sens du mouvement que l’on pourrait considérer de naturel. Au niveau des personnages, ce dessinateur sait donner du charisme et même une sensualité très affriolante. A noter que côté colorisation, Filippo Rizzu possède un savoir-faire fortement appréciable qui rend encore plus probant l’univers de Thomas Legrain.

Une suite remarquable qui reste dans la lignée des précédents tomes et qui donne l’occasion de voir le fameux Sisco se découvrir sous d’autres cieux, en l’occurrence ceux de l’Oncle Sam. Et ce n’est pas fini !

Par Phibes, le 10 mai 2013

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