SISCO
La loi de Murphy

A New York, après avoir assisté à l’enterrement de sa sœur Stella, Sisco a réintégré le pénitentiaire de Rickers où il a été incarcéré après ses exactions personnelles fracassantes contre une organisation criminelle albanaise. Après une tentative de corruption de la CIA et d’assassinat en prison, les services de la DGSPPR française décident de rapatrier leur agent. Malheureusement, sitôt sur le sol français, Sisco apprend de son supérieur qu’il est renvoyé pour une durée indéterminée. Au même moment, la DCRI reçoit un scientifique pakistanais qui a été victime d’attaques terroristes dans son pays et se doit d’assurer sa protection. Lors d’une rencontre impromptue, Sisco parvient à déjouer un attentat contre le VIP, ce qui n’est pas pour plaire aux commanditaires qui prennent le parti d’entraîner l’homme du Président à sa perte en le faisant tomber dans un piège. Même blessé, Sisco a de la ressource et grâce à cette colère qui l’habite, va tenter de se sortir de l’impasse, et peu importe s’il marche hors des clous.

Par phibes, le 31 décembre 2013

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Notre avis sur SISCO #7 – La loi de Murphy

Avec les deux précédents épisodes, Benec et Thomas Legrain ont, dans une noirceur peu commune, mis en colère leur personnage principal en le blessant profondément de l’intérieur. A l’issue d’une vendetta dramatique (sa sœur a été kidnappée et tuée) qui lui vaut une incarcération douloureuse, Sisco est désormais de retour chez ses pairs. Mais, telle la loi de Murphy, le sort s’acharne sur l’agent de la DGSPPR si bien que, toujours sous l’emprise de la colère, il se retrouve en peu de temps mis en disponibilité et pris à parti par un groupuscule de terroristes pakistanais.

Ce 7ème opus qui ouvre brillamment et bruyamment un quatrième cycle nous permet de retrouver notre héros malencontreux dans un genre qui lui sied à merveille, l’action. Tout en nous introduisant dans une guéguerre entre services gouvernementaux (DCRI et DGSPPR), Benec plombe une fois de plus le tableau en appesantissant la destinée de Sisco face à un clan de pakistanais malintentionné. Ce dernier se doit, une fois de plus, peser de toute sa personne pour déjouer un complot et pour cela, est appelé à foncer tête baissée pour faire entendre raison (et peu importe les moyens).

Cette première partie se veut rondement menée. Benec se plait à malmener son personnage, au caractère entier, cynique, à l’installer dans des situations pourquoi pas crédibles mais sombres, presque inextricables, face à des adversaires de la pire espèce ou à des pairs un tantinet dépassés. Il parvient également à le faire flirter avec un danger toujours aussi fort et à le lancer dans des courses-poursuites vrombissantes et détonantes, et ce dans une qualité narratrice entreprenante.

A l’instar du scénario, la partie graphique qui revient à Thomas Legrain est des plus remarquables. A n’en pas douter, au bout de 7 tomes, ce dessinateur peut se targuer de posséder son sujet superbement. Réalisme et vitesse sont pour les deux pôles de prédilection de son dessin qu’il exécute avec rigueur et beauté artistique. De même, côté personnages, l’on pourra saluer la galerie bigarrée de portraits qu’il fait défiler avec une bonne maîtrise et des expressions des visages, et des attitudes.

Une ouverture très entreprenante d’un nouveau cycle qui conforte la place de choix dans le 9ème art de ce personnage censé protéger le Président de la République et qui, maintenant doit d’abord assurer sa propre protection. Un bon moment de lecture qui évidemment en appelle un autre, prochainement !

Par Phibes, le 31 décembre 2013

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