SISCO
Kalachnikov diplomatie

Au Kosovo, lors d’une patrouille, les militaires de la KFOR ont essuyé des tirs avec des mafieux en train de procéder en un trafic de femmes. Alors que le gouvernement albanais s’est plaint de cette ingérence au Conseil de l’Europe, le Président français a décidé de contre-attaquer en demandant, lors de la prochaine session du Conseil de Sécurité des Nations Unies, une mainmise militaire de l’ONU sur le territoire albanais pour lutter contre les courants mafieux. Aussi, à Tirana, en Albanie, la nouvelle n’est nullement appréciée par les parrains du crime, en particulier Arben Marku, qui, sentant la menace d’un démantèlement prochain de leurs réseaux, optent pour une action de déstabilisation à l’encontre du Président français. Aussi, envoie-t-il aux Etats-Unis son tueur Vokshi pour que ce dernier puisse faire usage de toutes ses aptitudes pour faire pression sur le chef d’Etat. Mais c’est sans compter sur la présence de Sisco, le garde du corps zélé de ce dernier, qui va trouver une raison de plus de jouer dans la partie explosive qui s’annonce, en l’occurrence sa sœur !

 

Par phibes, le 23 septembre 2012

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Notre avis sur SISCO #5 – Kalachnikov diplomatie

Fort de deux aventures narrées en quatre tomes, Sisco est parvenu à se tailler une bonne réputation de héros dans le paysage du 9ème art. Aussi, est-il délectable de le voir à nouveau apparaître au sein d’un 5ème épisode, prêt à nouveau à jouer, à sa manière, son rôle protecteur du premier homme de la nation française.

Encore une fois, Benec est à la manœuvre et nous sert sur un plateau un début de péripéties qui allient politique, crime, action et sentiments. Sous le couvert d’un sous-titre à la signification subtilement contrastée, il nous entraîne dans une affaire haute en couleurs qui prend naissance à la découverte en Albanie d’un trafic d’êtres humains et qui passe par l’intervention mal perçue du Président français. Au milieu, Sisco trouve évidemment sa place, une place qu’il va devoir adapter en fonction des évènements. A ce titre, l’agent de la sécurité va être servi, car outre quelques petits problèmes de cœur, celui-ci est appelé à retrouver un membre de sa famille sur fond de représailles mafieuses.

A n’en pas douter basé sur la connaissance des rouages politiques internationaux, le présent épisode est des plus animés, rebondissant à souhait grâce à la pluralité des faits narrés. Haletante et moderne, l’intrigue se tient grâce aux personnages (homme ou femme) dont le rôle et les implications ont été étudiés avec une habileté certaine. Benec se plait à ciseler son scénario de façon à suivre des parallèles qui, indubitablement, finiront par se croiser (le tueur Vokshi d’un côté, Sisco de l’autre). De même, on se plaira sur le fait que l’auteur rentre d’avantage dans l’intimité de son héros doté d’un certain cynisme et un brin taiseux, et dévoile ainsi une part inattendue de sa personnalité, dans des relations à contre-courant vis-à-vis de ses proches.

Thomas Legrain réalise une fois de plus un travail de haut vol. Toujours fidèle à une certaine authenticité qu’il façonne rigoureusement à la main sans appui informatique, l’artiste produit un graphisme qui se veut remarquablement explicite de par la beauté des paysages quels qu’ils soient et également de par l’expressivité de ses protagonistes, offrant ainsi des instantanés redoutablement concluants.

Un épisode palpitant qui donne l’envie de connaître la suite. Un must dans son genre !

 

Par Phibes, le 23 septembre 2012

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