SISCO
Faites-la taire !

L’affaire Saint-Servan reste toujours une menace pour le chef de l’Etat français ainsi que pour ses services de la DGSPPR. Bien que ses agents soient à pied d’œuvre pour la retrouver et la faire taire, la journaliste qui a été témoin de la scène du meurtre court toujours. Toutefois, à la suite de l’utilisation de sa carte bleue, elle finit par être repérée par les collègues à Sisco. Ce dernier s’engage alors à sa poursuite jusqu’à qu’il l’arrête au fin fonds du métro parisien. L’affaire aurait pu s’arrêter là si Legoff, l’assistant de Sisco, n’avait pas, à la suite d’un mystérieux coup de téléphone, décidé de faire table rase en tentant de l’éliminer ainsi que la reporteur. Une nouvelle course-poursuite s’engage dorénavant, transformant le chasseur de la République en gibier. Aussi, Sisco va devoir, tout en fuyant, essayer de découvrir celui qui est derrière ce revirement intestin.

 

Par phibes, le 11 septembre 2010

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Notre avis sur SISCO #2 – Faites-la taire !

La chasse à ceux qui empêchent la République de tourner selon son bon vouloir se poursuit en ce deuxième opus qui clôture l’affaire Saint-Servan. Sisco, agent intègre de la DGSPPR (la Direction Générale des Services de Protection du Président de la République) est de nouveau sur la brèche dans un rôle qui le transforme tour à tour en traqueur et en fuyard.

Benec clôt son aventure policière en un diptyque certainement mouvementé de par les effusions sanglantes, les poursuites de toute sorte et les échanges musclés dont il regorge. Tout en utilisant les clichés inhérents à ce genre qui sied à merveille à la collection "Troisième vague" de chez Le Lombard, il nous engage dans un univers ombrageux qui gravite autour du premier homme de France.

Cet épisode à la trame classique tient assurément ses promesses quant à la tournure rapide, simple et efficace que le scénariste emploie avec habileté. Son personnage principal qui se veut presque indestructible, incorruptible et assurément insensible, vit à 100 à l’heure et se sort assez facilement et très radicalement de ses embarras les plus torves. Le concept de trahison est bien entretenu et donne un regain de tension à cette aventure pleine de modernité.

Le travail de Thomas Legrain (L’agence, Mortelle Rivera) est certainement agréable et se fait l’évocation photographique d’un univers authentique qui n’est pas loin de rejoindre celui de Frank Denayer et de Bernard Vrancken. Les personnages qu’il anime avec soin se révèlent dans leurs physionomies, leurs proportions et leurs attitudes bien convaincants. Les décors sont d’une grande justesse (la représentation des voitures et autres est assez bluffante) quant aux détails fourmillants que l’on peut recéler dans chaque vignette. La sensation de mouvement est également bien perceptible.

Une fin de diptyque très agréable pour une course-poursuite à rebondissements et aux envolées policières bien sympathiques.

 

Par Phibes, le 11 septembre 2010

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