SISCO
Ne tirez que sur ordre !

Agent gouvernemental, Sisco-Castiglioni se voit confié par son supérieur une nouvelle mission, celle de tempérer les intentions de Saint-Servain, un proche du Président qui est prêt à déballer à une journaliste, Léa Dalmont, les dessous délicats d’une affaire sensible. Et pour cela, il a tout pouvoir pour arriver à ses fins. De fait, considérant l’entêtement du dignitaire, Sisco le "suicide". Malheureusement pour lui et sa mission, son geste radical est filmé par un laveur de vitres qui prend aussitôt la fuite. Sentant la situation lui échapper, il se met en ordre de bataille ainsi que tout son service pour tenter de rattraper le témoin inopportun et l’empêcher de se mettre en contact avec la reportrice Léa Dalmont. Et pour cela, il devra compenser avec le cynisme de son collègue Verrat.

 

Par phibes, le 2 mai 2011

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Notre avis sur SISCO #1 – Ne tirez que sur ordre !

La République est en danger, qu’à cela ne tienne, sa sauvegarde repose sur l’homme de la situation à savoir Sisco, du moins en apparence puisque ce premier épisode qui lance ce nouvel "héros" dans la collection "Troisième Vague" de chez Le Lombard, n’est pas à proprement parler à son avantage. Ainsi donc, à côté de IRS, d’Alvin Norge, Alpha et bien d’autres spécialistes, vient s’aligner un nouveau personnage, sorte de men in black au caractère trempé et aux méthodes expéditives, porté par deux jeunes auteurs bien inspirés.

Ce premier épisode ne fait pas dans la dentelle puisqu’il nous affiche clairement (et selon Benc) les agissements souterrains et radicaux d’agents gouvernementaux guidés par la raison d’Etat. Sisco, pour le nommer, nous entraîne dans un début d’aventure (qui se clôturera dans le tome prochain) musclée et pleine d’imprévus, gérée méthodiquement et énergiquement. Le dérapage auquel on assiste sert sympathiquement la mission à laquelle il est lié et permet d’assister au déroulement d’une enquête transformée en course-poursuite pour le moins surprenante.

Le dessin de Thomas Legrain est d’une grande richesse. Grâce à sa maîtrise graphique acquise au fil de ses sagas antérieures Mortelle riviera et L’agence, ce dernier produit un travail superbe proche de la photographie. Ses décors urbains parisiens sont d’une qualité extraordinaire et ses personnages ont du charisme à revendre.

Un premier tome à la teneur surprenante qui met certes l’eau à la bouche et qui installe, certainement durablement, un personnage hors pair.

 

Par Phibes, le 2 mai 2011

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