SIR NIGEL
Le Preu du Pont de Tilford

L’an de grâce 1349. Nigel Loring chevauche sur les terres de l’Abbaye de Waverley vers les viviers où les moines cisterciens élevent leur poissons. Nigel est l’unique descendant d’une des plus nobles, des plus anciennes mais des plus désargentées familles de la région. Depuis des années, la maison Loring est en conflit avec l’abbaye de Waverley, les cisterciens ont tenté de nombreux procès contre les Loring. Cette fois-ci, Nigel a décidé de se venger en mettant des brochets dans les étangs des cisterciens qui seront ainsi privés de poissons pendant quelques carêmes.
En repartant, il assiste au désarroi des moines qui ont du mal à dompter un magnifique cheval. Nigel arrive à calmer l’animal, mais les moines veulent l’abattre, jugeant qu’il était trop dangereux. Nigel s’y oppose et les cisterciens lui donnent alors le cheval.
Un officier de justice se présente au château de Tilford, il travaille pour les moines. A la demande de l’abbé John, il réclame les arrièrés de taxes dues par les seigneurs de Tilford. Deux employés du château le jettent dans la boue avec les cochons ! Cela attire les ennuis sur Nigel qui est mis aux arrêts par des hommes en arme qui le conduisent à la justice des moines…

Par berthold, le 13 avril 2019

Notre avis sur SIR NIGEL #1 – Le Preu du Pont de Tilford

Sir Nigel, à l’origine, est un roman écrit par Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, en 1906. Roger Seiter s’occupe alors de cette adaptation pour Glenat. Pour la partie graphique, il fait appel à son compère de Stamford Bridge : Christian Gine (Finkel).

Dans ce premier tome, le scénariste prend son temps pour nous présenter le héros : Nigel Loring. Ce n’est pas encore un chevalier, il n’en a pas vraiment la carrure, puisqu’il n’est pas très épais et assez petit. Mais, il n’a pas peur de s’insurger face aux injustices qui règnent dans sa région. Il s’en prend aussi facilement aux moines cisterciens de l’abbaye d’à côté qu’à des hommes de lois. Son caractère pourrait le conduire dans des cachots infâmes, mais heureusement, il est accompagné par de loyaux serviteurs, qui viennent lui prêter main forte quand il en a besoin.
Nous découvrons que Nigel n’a pas de fortune et vit assez pauvrement, mais lorsqu’il apprend que le roi vient séjourner dans sa demeure, son destin change soudainement.
Seiter nous entraîne dès les premières pages dans ce récit captivant avec ce sympathique jeune personnage. On ne s’ennuie pas une seconde. Une belle adaptation qui donne envie de lire la suite.

Gine, le dessinateur de Neige et de Capitaine Sabre, a su faire évoluer son style. L’époque médiévale lui sied à merveille, il la restitue parfaitement. Il donne du rythme au récit et crée des personnages très interessants, qui sortent du lot.
Tout cela est mis en couleurs par Antoine Quaresma qui apporte ses lumières aux planches.

Une bonne surprise et une agréable lecture que je vous invite à découvrir. Ainsi, vous ferez connaissance avec une autre des créations de Sir Arthur Conan Doyle, qui mérite d’être redécouverte.

 

Par BERTHOLD, le 13 avril 2019

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