SIR ARTHUR BENTON
L'assaut final

A la grande surprise de Marchand, et surtout à sa grande colère, celui-ci est dessaisi de l’affaire Benton. Quel est donc l’ange gardien de cet Anglais qui a servi les nazis pour qu’il puisse ainsi bénéficier de tant de bienveillance et se soustraire à son interrogatoire ?

La nouvelle mission qui sera donnée à Marchand sera l’organisation de l’exfiltration vers la France de personnes importantes, afin que celles-ci ne soient pas "invitées" à servir le bloc de l’Est.

Cette mission met un point en commun entre Benton et Marchand : la lutte contre le communisme. C’est dans l’enfer d’un Berlin dans laquelle entrent les Russes que les deux hommes vont risquer leur vie ; si près de la fin de la guerre qui se profile…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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2 avis sur SIR ARTHUR BENTON #3 – L’assaut final

Superbe fin de trilogie !

En plus d’un dénouement que l’on devine (quand même) de mieux en mieux à mesure que la fin approche, on a droit avec ce tome 3 à de superbes scènes de guerre urbaine. Le dessin de Stéphane Perger nous surprend toujours autant : il parvient, malgré sa technique graphique qui pourrait paraître imprécise aux béotiens (dont je suis), à représenter dans des cases parfois toutes petites des scènes très détaillées. Comme pour faire la contrepartie de ces visuels de petite taille, on a droit pour la première fois dans ce tome à une illustration en double page, en pleine largeur et à bords perdus. L’artiste maîtrise également très bien les lumières et nous offre ainsi de très belles vignettes dans lesquelles on voit des explosions ou encore des éclairages en lieux sombres. Bravo !

Toujours aussi bien documenté, le récit de Tarek est à la fois historique, drame et thriller psychologique. Les personnages fictifs côtoieront jusqu’à la dernière page de grands personnages politiques réels utiles au cœur de l’intrigue qui fait cette série. Comme dans chacun des 3 tomes, un cahier supplémentaire en fin d’ouvrage vient prolonger l’aventure en nous ouvrant, cette fois, les archives d’un Benton dont on aura, à ce stade, compris le jeu.

Avec ses pochettes aux visuels à très fort impact (c’est Emmanuel Proust, l’éditeur, qui les a voulues ainsi), la série Sir Arthur Benton n’a sûrement pas manqué de vous attirer l’attention dans les rayons de votre librairie. N’hésitez pas à aller outre des premières impressions qui vous auraient fait refermer ces albums en y jetant simplement un coup d’œil : lancez-vous dans cette lecture passionnante !

A noter qu’un coffret a vu le jour, vendu complet pour le prix des trois tomes. Une raison de plus pour faire le pas.

Par Sylvestre, le 15 décembre 2006

A l’heure où l’ensemble de la presse (y compris moi-même) s’extasie devant "les bienveillantes" de Jonathan Littell, Tarek promène ses héros, tel le Dr Aue, sur les divers fronts de la seconde guerre mondiale. Après la Turquie dans le premier volume (foyer d’espions, tel "Casablanca" dans le film éponyme), la Pologne dans le précédent opus, c’est au coeur d’une Allemagne assiégée et dévastée que se livre le duel final entre Sir Arthur Benton, personnage ô combien énigmatique, et Marchand, membre du deuxième bureau français.

L’intrigue est excellente et j’avoue qu’il faut lire les trois volumes à la suite pour pouvoir démêler les différentes trames de cette histoire.

Récompensé par de nombreux prix, cette série mérite une attention particulière, à la fois pour les amoureux de l’Histoire, et pour les amateurs de bande dessinée. Car, non seulement Tarek a signé là un scénario formidable mais le dessin (sans oublier les couleurs) de Stéphane Perger est d’une beauté à couper le souffle, même s’il faut un moment pour s’y habituer. (Et même si le Général de Gaulle, difficilement reconnaissable, semble flotter dans sa vareuse)

Comme les précédents volumes, ce troisième et dernier volume est suivi d’un dossier sur la petite histoire de l’Histoire. Un bonus appréciable.

Au final de ce dernier opus, on ne sait où est l’ombre, où est la lumière, tant les coulisses, parfaitement illustrées, de cette fin de guerre sont difficilement appréciables à posteriori.

Tarek signe encore une fois (mis à part le récit sur Baudelaire, que je n’avais pas du tout aimé) un superbe récit.

Par Hervé, le 22 décembre 2006

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