SINGE QUI AIMAIT LES FLEURS (LE)
Le singe qui aimait les fleurs

Vernish est un singe nasique qui vit dans l’île de Borneo. Il est très gentil mais aussi très solitaire. Ce n’est pourtant pas faute de chercher des amis. Seulement voilà, il n’est pas comme les autres. Tandis que ses congénères jouent les balourds, lui préfère passer du temps dans la forêt à cueillir des fleurs. Cela lui vaut d’être souvent moqué et rejeté.

Le seul avec qui il peut discuter de temps à autres, c’est le vieux Koola qui vit dans une épave d’avion. Vernish veut tout faire pour qu’il devienne son ami. Un jour qu’il passe près d’un camp militaire américain, il découvre une étrange boisson nommée Coca-Cola. Il décide d’en ramener une à Koola en guise de cadeau. Celui-ci, d’abord circonspect, devient vite accro au soda.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SINGE QUI AIMAIT LES FLEURS (LE) # – Le singe qui aimait les fleurs

Je retrouve avec plaisir les dessins anguleux si particuliers de Krassinsky et qui m’avaient déjà séduits dans Kaarib. Ils donnent une grande personnalité à ce conte animalier pas comme les autres.

L’auteur réussi en effet à donner une véritable âme aux principaux personnages de l’histoire, des singes nasiques (vous savez, ceux qui ont un gros nez aplati). On retrouve chez eux des sentiments qui ne sont pas sans rappeler ceux des humains. Le principal sujet est en effet la différence et le rejet qu’elle peut entraîner. Vernish me fait un peu penser à un ado perdu dans l’univers du collège où la normalité est de rigueur si on ne veut pas s’attirer des ennuis.

Le livre parle également d’amitié, ou plutôt nous fait réfléchir sur la véritable valeur de l’amitié, sur sa solidité si jamais celle-ci s’est construite artificiellement, à coup de cadeaux par exemple.

Krassinsky a choisi une manière originale pour parler de ces sujets. Tout est très humain alors que l’homme n’apparaît qu’en toile de fond ou presque. L’histoire va en effet basculer à cause d’une bouteille de coca, ce qui m’a rappelé un film culte : « Les dieux sont tombés sur la tête ». Mais la ressemblance s’arrête à la bouteille ; nous ne sommes pas du tout ici dans le registre de la comédie, plutôt dans la mélancolie. D’autant que la présence des Américains n’a rien de drôle non plus. Il s’agit de soldats venus combattre les Japonais en pleine Seconde Guerre Mondiale.

C’est une jolie histoire que j’ai lu avec plaisir. On regrettera peut être que le scénario n’amène pas plus de surprises, cela aurait donné une dimension supplémentaire à ce one-shot.

Par Legoffe, le 6 juillet 2007

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