SINBAD
Les ombres du harem

A la faveur d’un sinistre subterfuge, la magicienne Turabah tient dorénavant en son pouvoir le khalife Al-A-Din. Ce dernier ne bénéficiant plus de la protection du Djinn de la lampe, le régent a perdu toute prérogative due à son rang et est contraint, pour contenter la sorcière, de déclarer Sinbad et sa compagne hors-la-loi.

De son côté, Sinbad, à la recherche de ses parents, fait tout ce qu’il peut pour satisfaire le bandit Ali-Baba qui, en contrepartie d’une mission à haut risque chez la favorite du khalife, doit lui donner des informations sur ceux-ci. Malheureusement, bien qu’il connaisse maintenant le nom de son père, il tombe dans un piège et se voit devenir le centre d’un stratagème qui va permettre au chef des voleurs de s’accaparer le trésor du khalife.

La belle Bagdad va connaître des heures noires durant lesquelles une paternité va se déclarer, noyée dans la traîtrise et la faim de pouvoir.

 

Par phibes, le 30 juillet 2010

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Notre avis sur SINBAD #3 – Les ombres du harem

Troisième et dernier épisode de la série, Les ombres du harem viennent mettre un terme aux recherches du personnage principal concernant le devenir de ses parents. Aidé en cela par Azna, la femme panthère, Sinbad se rapproche de plus en plus du but ultime de sa généreuse quête, guidée sournoisement par Ali-Baba, un voleur des plus retors.

Le duo averti formé par Arleston et Audrey Alwett vient ici nous divulguer enfin, dans leur libre adaptation des Contes des Mille et Une Nuits, les tenants et aboutissants de la terrible intrigue qui plane sur Bagdad, au sein de laquelle les personnages clés vont se déclarer dans leurs intentions les plus viles ou les plus nobles. La sorcière Turabah, le djinn de la lampe sont de ceux qui vont entretenir le côté mauvais de l’aventure par leurs faits et gestes monstrueux, liés entre eux par une histoire ancestrale. La noblesse des sentiments sera quant à elle portée par le khalife Al-A-Din qui va aller dans cet épisode de surprises en surprises, et par bien sûr, Sinbad et sa compagne transformiste qui vont enfin découvrir l’ascendance du marin.

La magie opère toujours, inhérente à l’exotisme féerique des lieux et à leur époque. Toutefois, l’humour dont est généralement porteur Arleston, fait cruellement défaut dans cette aventure et laisse la place à une ambiance aux effets dramatiques où les espoirs peuvent se révéler éphémères. L’émotion est également présente, véhiculée par de nombreuses séquences et plus particulièrement, les retrouvailles d’un père avec son fils.

Les graphiques de Pierre Alary collent parfaitement aux péripéties. Ce dernier a su, de son trait semi-réaliste, donner vie à ses personnages d’une manière fort attrayante. On perçoit qu’au bout de 3 albums, son style s’est renforcé au point de lui donner un intérêt indéniable. A ce titre, la dernière vignette qu’il nous offre résume parfaitement, de par sa beauté, cette évolution dans les proportions et les expressions.

Un album très plaisant qui finalise une trilogie somme toute divertissante dont les racines puisent subtilement dans les émanations exotiques des contes des Mille et Une Nuits et qui devrait satisfaire les lecteurs qui ont emboîté le pas, dès le départ, au sympathique Sinbad.

 

Par Phibes, le 30 juillet 2010

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