SIN CITY (EDITION 2013)
Cet enfant de salaud

(Sin City, That Yellow Bastard 1 à 6)
Hartigan est un vieux flic lancé sur les traces de Nancy, une fillette enlevée par un jeune fils de riche pédophile. Mais voilà, ce gars là est protégé par son père et Hartigan va vite comprendre qu’il faut parfois payer le prix de son obstination.
Trahi par ses collègues, il est soudainement accusé d’avoir lui-même violé la gamine… Enfermé pendant des années en prison, avec pour seul réconfort les lettres d’amour que Nancy lui envoie au fil du temps, le vieil homme résiste, coute que coute.
Neuf ans plus tard, alors qu’il reçoit une étrange enveloppe avec un doigt coupé, il prend peur pour Nancy et signe les aveux qu’on lui présente pour être enfin libéré. Mais derrière lui un mystérieux homme jaune le traque et lui mène la vie dure, à lui et à la jeune Nancy devenue une magnifique jeune femme…
Hartigan décide de répliquer une bonne fois pour toute…

Par fredgri, le 13 août 2014

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Notre avis sur SIN CITY (EDITION 2013) #4 – Cet enfant de salaud

Un nouveau volet qui nous ramène vers cet univers corrompu jusqu’à la moëlle qu’est Sin City.
Dans la démarche fatiguée d’Hartigan on retrouve cette énergie destructrice propre aux autres personnages de Miller, comme Marv par exemple ! Et d’ailleurs Hartigan colle tellement au modèle que brosse Miller qu’il devient vite, lui aussi un archétype, celui du flic vieillissant et poissard qui ne peut se résoudre à complètement lâcher prise avec ce monde sans avoir au moins tout tenté pour protéger celle qu’il aime.
Le héros jusqu’au boutiste millérien par excellence, qui tue, flingue à tout va, quitte même à émasculer son adversaire à main nue. Incroyable !

Bon, le soucis de Sin City reste peut-être encore cette violence exacerbée, voire même gratuite qui vient régulièrement "déformer" les scènes principales. Le Sin City de Miller ne fait pas dans la finesse, c’est du gros sentiment délayé à la truelle, et franchement j’aime assez ce côté sans concession, brut de décoffrage, sans fioriture. Il se dégage de ces planches une telle personnalité que l’incroyable qualité d’écriture de Miller est évidente, alliée à un graphisme simplement parfait (il faut voir danser Nancy pour fondre complètement dans ce noir et blanc magnifique !) !

Alors ce quatrième tome est une parfaite réussite, un des meilleurs de la série, sans conteste. Profitez en bien, d’autant que le deuxième film arrive très bientôt. Il est encore temps de revenir aux sources !

Par FredGri, le 13 août 2014

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