SIMON RADIUS, PSYCHO-INVESTIGATEUR
Les fantômes de la culpabilité

Erwan Courbier : " Toute l’histoire tourne autour de Simon Radius… C’est un psy qui a développé un pouvoir étonnant : il est capable d’entrer physiquement dans les souvenirs de ses patients, et de les modifier. Cela lui permet également d’être le témoin des souvenirs des visités, y compris de ceux dont ils ne se souviennent pas consciemment. Avec cette aptitude, il soigne naturellement ses patients, mais peut également apporter son concours sur des enquêtes criminelles : il peut découvrir des faits que personne ne connaît, ou bien trouver des indices qui ont disparu… "

Extrait de l’interview sur Sceneario.com

Simon Radius va donc, au cours d’une banale enquête, devoir découvrir qui est le véritable coupable d’une série de 3 meurtres sauvages…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SIMON RADIUS, PSYCHO-INVESTIGATEUR #1 – Les fantômes de la culpabilité

Dès les premières pages, on entre dans un univers très particulier ! Un héros plutôt atypique qui pratique une science complètement marginale, qui enquête sur une histoire dont le présumé coupable a avoué depuis le début être l’auteur des meurtres ! Ce genre d’intrigue de base n’est pas forcément nouvelle, me direz vous, certainement, mais ce qui l’est c’est le traitement donné à ce récit, avec ce personnage principal.

Le véritable intérêt réside donc dans cette capacité à voyager dans les souvenirs, les décortiquer et tenter d’y trouver des indices, plus que dans l’enquête elle-même ! Peut-être les visions ne sont-elles pas assez « affectées » par la vision subjective (mise à part cette séquence avec le voisin parano, certainement l’une des plus curieuses de l’album !) de leur propriétaire, toujours est-il que le propos est vraiment intéressant et profondément original.

Ce Simon Radius ne se contente donc plus d’avoir des aveux ni même d’une vague mémoire, non il creuse, reconstitue les puzzles, voir même intervient sur le souvenir lui-même pour porter secours et tenter de trouver une solution. La forme profonde de l’enquête perd donc de son statut culpabilisant pour entrer dans une phase reconstructive. C’est en ça que cette série et son héros sont atypiques. Certes, on est encore dans le schéma, malgré tout relativement classique, d’une enquête, d’un détective, d’une série d’indices et d’une résoltution, mais comme on touche à des domaines assez particuliers qui ouvrent sur d’autres voies encore peu explorées, c’est la grosse qualité de « Simon Radius » !

L’écriture à quatre mains est très bien équilibrée, très expressive et, vraiment, c’est prenant du début à la fin ! Mais ce qui m’a certainement le plus marqué, c’est le graphisme de Benoît Dahan, lui aussi particulièrement expressif, très typé, il rappelle d’autres styles plus underground et quand on voir son travail d’illustrateur moins figuratif, on ne peut qu’être admiratif de cette autre facette. Aucun personnage ne se ressemble, les mondes subjectifs traversés sont eux aussi très distincts les uns des autres, il se dégage une atmosphère de l’ensemble que je trouve très séduisante !

Premier tome dans la collection « Trilogies » d’Emmanuel Proust, cet album nous laisse deviner une suite fascinante. Simon Radius veut savoir ou est passée sa femme et on se doute qu’à l’issu de ces trois parties la vérité sera surprenante !

Très fortement conseillé !

Par FredGri, le 19 avril 2005

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