Silver Surfer Black (VF)

(Silver surfer Black 1 à 5)
Thanos vient d’être tué, et les héros Marvel doivent se battre contre ses hordes noires. Ces dernières ouvrent alors un trou noir duquel le Silver Surfer réussit à extraire ses camarades avant de lui même se faire avaler. Il se retrouve alors sur une très lointaine planète ou il doit faire face à Knull, le dieu des symbiotes qui veut l’assimiler. Le héros réussit tant bien que mal à lui échapper, grâce à l’aide de la planète vivante Ego, mais Knull est toujours sur ses traces… !

Par fredgri, le 27 avril 2020

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Silver Surfer Black (VF)

Je dois bien dire que je me suis progressivement lassé de la production Marvel, ces dernières années, bien que j’y revienne de temps à autre, pour suivre un artiste dont j’aime le trait, ou à l’occasion d’un one-shot qui m’inspire ! Et cette mini-série est de ces pépites qui peuvent aisément faire revenir même le plus hésitant !

Dès la couverture, on devine une interprétation assez en marge du héros cosmique, et les premières pages viennent confirmer ce que l’on pressentait !
Néanmoins, si l’on est éblouit par les planches de Tradd Moore, magnifiquement mises en couleur par Dave Stewart qui s’éloigne pour l’occasion de ses ambiances de prédilection, il ne faut pas pour autant oublier que ce volume nous raconte une histoire.
Je ne connais pas plus que ça Donny Cates, et il faut bien admettre que lui aussi nous rend une copie extrêmement inspirée et inspirante ! Il revient sur la nature du héros, sur son rapport avec Galactus et sur cette énergie qui anime celui qui se nommait jadis Norrin Radd. Toutefois, il accentue l’aspect intimiste et spirituel, tout en donnant tout l’espace nécessaire à Moore pour s’éclater. Les planches sont certes "verbeuses", mais elle restent au service du graphisme et des envolées psychédéliques de l’artiste.
Je ne sais malgré tout pas quel sera l’impact de cette histoire sur le personnage, si elle ne restera pas de l’ordre de l’anecdote, en fin de compte. Toujours est-il que l’espace de cet album elle m’a envouté, me faisant traverser l’espace dans les traces du Surfer, enveloppé par ces trainées lumineuses, par ces formes qui s’allongent, par le cris qui percent le silence du cosmos !

Néanmoins, s’il fallait réellement saluer cet album ça serait indéniablement pour le travail de Tradd Moore qui livre ici une prestation absolument éblouissante, transcendant irrémédiablement le récit pour nous emporter dans une sorte d’odyssée psychédélique savoureuse et enchanteresse ! C’est beau, envoutant, voir même hypnotique.
L’artiste s’affranchit complètement des héritages Buscemien et Kirbien qui ont tendance à alourdir le personnage. Il puise son style dans une tradition picturale qui rappelle parfois certaines écoles italiennes, voir même sud-américaines. Il y de très nombreuses pages complètement folles d’inventivité, d’audace, avec des compositions qui subliment la moindre scène… Je suis régulièrement resté scotché devant telle ou telle composition !

Oui, j’ai vraiment été subjugué par cette découverte, par le potentiel qui se dessine soudain pour d’autres projets du même genre…

Alors oui, Marvel peut encore nous épater, avec des choix éditoriaux de cet acabit, des personnalités très fortes qu’il est possible de voir s’épanouir sur ce genre d’univers !
Restons attentif et replongeons dans ce stupéfiant volume que je ne saurais assez vous recommander !

Par FredGri, le 27 avril 2020

Publicité