SILEX AND THE CITY
Le néolithique, c'est pas automatique

Tous les 40 000 ans, les agences de notation évaluent le degré d’évolution des différentes vallées. Et les habitants du village des Dotcom sont inquiets. S’ils venaient à perdre leur triple A (Arriérés, Anthropophages, Analphabètes), c’est carrément le passage au néolithique qui pourrait être remis en question. Heureusement, des jeunes comme Url et Werther sont là pour faire évoluer la société. C’est ainsi qu’ils vont révolutionner les liens entre habitants grâce à leur nouvelle invention, “Flechesbook”.

Par legoffe, le 31 octobre 2012

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Notre avis sur SILEX AND THE CITY #3 – Le néolithique, c’est pas automatique

Jul poursuit son aventure préhistorique, caricaturant notre société moderne en la transposant dans un village du néolithique (enfin, s’ils ne perdent pas leur triple A !).

Et c’est là que le bas blesse : les références à notre époque sont si flagrantes que le livre manque de finesse. L’humour ne peut pas s’appuyer uniquement sur le fait de recréer l’actualité de l’année 2012 dans un décor préhistorique. Il faut un peu plus de subtilité pour faire rire son public ; tout au moins je l’espère ! Les clins d’oeil au racisme, aux problèmes religieux, à l’économie mondialisée, aux catastrophes écologiques sont bien retranscrits à la mode pariétale, mais il manque un vrai scénario et du rythme. Outre un certain manque de délicatesse, ce troisième tome souffre, en effet, de dialogues pesants qui n’ont rien de naturel. L’ensemble est donc particulièrement indigeste.

Le parallèle avec notre actualité est si fort qu’il peut entraîner un autre défaut à la bande dessinée en la rendant rapidement périssable.

C’est dommage car l’auteur a une réelle imagination pour adapter notre monde à celui des hommes préhistoriques. On voit qu’il s’est cassé la tête sur le contenu. Il a sans doute mobilisé beaucoup de patience pour rassembler ses idées, tel l’homme des cavernes faisant jaillir l’étincelle miraculeuse à partir des quelques morceaux de silex. Seulement, voilà, les petites étincelles ne font pas toujours les grandes illuminations. Espérons que l’auteur retrouve la flamme des débuts avant que la série ne tourne à l’irrémédiable extinction de l’ISBN.

Par Legoffe, le 31 octobre 2012

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