Le silence de Malka

Malka, tu es une jolie petite juive, tu as ce visage qui sourit, entouré de cette tignasse rousse. Tu cours à travers champs, tu regardes ton oncle Zelik qui travaille.

Et David, et Tuve, et la boue, et cette Argentine qui t’entoure, Malka.

Ton oncle Zelik n’arrive plus trop à joindre les deux bouts, personne ne veut l’aider. Une nuit en rentrant de la ville, il a une apparition qui lui conseille de fabriquer un Golem pour l’aider aux champs…

Malka, David t’a confié ce secret, tu ne dois rien dire. Même quand tu regardes cet étranger surgit de nulle part, silencieusement.

Ne dis rien !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le silence de Malka

Les voyages en Argentine avec Zentner et Pellejero sont si envoutants, si fascinants que je me laisse complètement subjuguer par ces couleurs, ces paroles qui viennent de la terre, du vent dans les cheveux. Pellejero possède un style qui frôle la magie pure, une virtuosité de la beauté qui trenscende chaque page. Un orange par-là pour la chaleur et la passion des yeux exhorbités, des ombres bleues par-ici pour ces rêves qui se lovent dans les recoins. C’est magnifique.

Dans cette histoire, je retrouve l’humilité et la gravité de ces familles qui luttent dans la boue pour échapper à l’air oppressant qui s’empresse de les comprimer. Ces familles juives russes, pour fuir les progroms, se sont exhilées en Argentine, et finalement vont devoir lutter contre les mêmes injustices, contre une nature parfois bien plus hostile que les hommes. Zentner ajoute au début un long témoignage ou il explique cette Histoire de l’injustice, c’est une leçon qui nous permet d’appréhender le récit bien plus directement, comprendre ces regard perdus, cette résignation mais aussi cette lueur de liberté qui brille encore au fond de ces yeux !

Je me suis donc laissé complètement séduire par ce « Silence de Malka » car chaque moment semble issu d’une alchimie particulière. Le scénario s’écoule parfaitement et le graphisme semble en être la continuation la pluys logique !

Je ne vous en dirais pas plus, si ce n’est, n’hésitez plus, jetez vous sur ce chef d’oeuvre poignant et plein de sensibilité.

Par FredGri, le 4 novembre 2004

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